Au 14ème et 15ème siècle, en se dotant d'une forteresse, la petite cité de Varsovie devient, une ville d'importance. Longtemps en retrait par rapport à Cracovie, elle ne devient capitale qu'en 1596. Au 18ème siècle, elle prospère et vit, tour à tour, sous domination prussienne, française puis russe jusqu'en 1918. Au début du 20ème siècle, sa population est proche des 700 000 habitants, et double quasiment jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Tombée après un mois de guerre aux mains des troupes allemandes, elle subit un véritable calvaire marqué par les insurrections tragiques du ghetto juif, puis de l'ensemble de la ville. Avec la disparition de plus de la moitié de sa population et l'arrivée de gens venus des territoires perdus de l'est du pays, la structure sociale de la capitale a été entièrement bouleversée. Son architecture change également car elle a été détruite à plus de 80% (...)
[...] Depuis 1989, Varsovie vit un boom économique qui s'est accéléré avec l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne, en 2004. Le PIB par habitant est de loin le plus haut de Pologne. Le taux de chômage y est bien moindre, ce qui provoque une fracture économique importante entre Varsovie et le reste du pays. La ville produit aujourd'hui plus de 15% du PIB du pays. C. Les relations avec les autres capitales Démographiquement, l'agglomération de Varsovie est de même niveau que celle de Budapest et dépasse celle de Prague. Elle figure cependant loin derrière Berlin et Moscou. [...]
[...] Conclusion : L'image de Varsovie a été ternie par la 2ème guerre mondiale et par les décennies du communisme . Reconstruite quasi-entièrement, elle offre aujourd'hui, un savoureux mélange entre l'architecture communiste représentée par le Palais de la Culture et l'architecture moderne, représentée par les grandes tours du centre ville. Les industries de la ville ont survécu à l'ouverture du marché économique. Aujourd'hui, les activités tertiaires y sont exceptionnellement dynamiques, et la ville concentre 40% de la construction de logements des nouveaux locaux industriels et 90% des chantiers concernant l'immobilier d'affaires. [...]
[...] Le schéma de transports européens, notamment celui du TGV, met en valeur cette situation. Le rappel incessant de la coopération triangulaire Paris-Berlin-Varsovie constitue une autre incantation visant à ancrer le plus vite possible la Pologne à l'ouest. Ainsi, Varsovie a pu se développer et se moderniser malgré les défauts apparents et logiques d'une ville d'Europe centrale. II. Le modernisme et les problèmes d'une ville d'Europe centrale : A. La métropolisation de Varsovie : Varsovie a su profiter de l'entrée de la Pologne dans l'Union Européenne, pour se développer et se moderniser. [...]
[...] L'initiative de l'insurrection de 1944 revenant à l'armée intérieure, elle a ainsi affirmé la légitimité de Varsovie, contre les communistes polonais qui avaient envisagé de faire de leur fief : Lublin, leur capitale. Varsovie est donc confirmé dans ses fonctions de capitale. Du coup, le premier chantier ouvert est la reconstruction du centre historique avec pour slogan Toute la nation construit sa capitale Dans le nouveau territoire dessiné en 1945, décalé vers l'Ouest, Varsovie se retrouve dans une position légèrement périphérique. [...]
[...] Ainsi, on n'a que 5 ponts pour traverser la rivière, alors que le trafic routier est dense. D'ailleurs, c'est un des problèmes de Varsovie. La bonne santé économique de la ville a entrainé une croissance phénoménale du parc automobile, qui a doublé en l'espace de 6 ans. Le nombre de véhicules pour 1000 habitants est le plus élevé d'Europe Centrale. De ce fait, les infrastructures routières ne sont pas adaptées et des bouchons importants paralysent la ville. Toutefois, des projets d'autoroutes circulaires sont en voies de réalisation. [...]
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