Composition de géographie portant sur la relation de l'organisation spatiale des Etats-Unis d'Amérique et leur puissance économique. Dans quelle mesure cette organisation est-elle le reflet de la puissance économique ? Que peut-on regrouper sous l'organisation du territoire américain ? Comment le territoire est-il découpé ?
[...] Le modèle de l'urbanisation américaine, recopié en Europe les habitats pavillonnaires le prouvent est remis en question et ce en dépit de son intérêt lucratif. L'ensenble du territoire est une zone d'interfaces : il fait le lien entre le marché asiatique et le marché européen par sa position géographique. Les Etats-Unis demeurent sans conteste la première puissance mondiale, et ce tout premièrement par la réorganisation dynamique et continuelle de leur espace. Plus qu'une simple réorganisation, leur territoire est d'autant vaste que maîtrisé et exploité au maximum de ses capacités. [...]
[...] D'autant plus que l'intérieur des terres est particulièrement déserté : les Grandes Plaines, espaces d'agriculture à champs ouverts open fields constituent donc, avec l'Alaska, des espaces de réserve bien reliés aux métropoles américaines : les Grandes Plaines sont le grenier américain concentrant 81% de la production nationale de soja et aussi une importante réserve de forêts, de minerais, et d'hydrocarbures. L'Alaska, quant à elle, est reliée à la métropole par des pipe lines, oléoducs et gazoducs à ciel ouvert parcourant le Canada adjacent jusqu'à la métropole. Ainsi, le territoire est ingénieusement parcouru et maîtrisé malgré les contraintes naturelles. Mais la maîtrise du territoire dépasse la ramification : celui-ci est découpé selon la fonction qu'on lui attribue et dans une interdépendance économique et géographique. [...]
[...] Nous sommes donc en droit de nous interroger dans quand mesure l'organisation spatiale des Etats-Unis d'Amérique reflète-t-elle la suprématie d'une grande puissance économique. Ainsi, nous étudierons cette question à travers la maîtrise du territoire comme premier atout de la puissance d'une part, l'interdépendance entre territoire, urbanisation, et économie d'autre part, et enfin, le reflet international d'une telle organisation spatiale. La première contrainte au développement américain aurait pu être la surface ou l'étendue de son territoire. En ce sens, cette maîtrise totale est le premier atout de la puissance. [...]
[...] A l'aube du XXIe siècle, le modèle de sururbanisation, de ramification aérienne et logistique, d'étalement urbain et reproduction pavillonnaire en série est reproduit dans le monde entier notamment en Europe. Reproduire une organisation territoriale, n'est-ce pas déjà en affirmer sa suprématie ? Dans la mesure où ce modèle de métropolisation et du tout-maîtrisé est soit décrié soit amélioré par un autre pays, cette suprématie urbaine, cet autre monde qu'est l'organisation américaine, commence à s'effriter et à montrer ses limites dans les nouveaux contextes de notre temps. [...]
[...] Pour autant, le premier instrument de la maîtrise d'un tel territoire est la capacité de mobilité de la population dans ce territoire. Avec de la population qui change de domicile par an, le territoire est aménagé en fonction de ce dynamisme : le réseau ferroviaire, premier outil historique d'exploration et d'unité du pays a rapidement été délaissé pour le réseau aérien, ouvert au secteur privé en 1979. En effet, sur les 30 aéroports mondiaux en nombre de passagers annuels sont américains. [...]
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