Le Japon et la Chine sont, en 2008, les deuxième et troisième puissances mondiales si l'on prend en compte le PIB global, preuve du succès des modèles économiques de l'Asie orientale. Cet espace réunit le Japon, la Chine littorale, soit la partie la plus active du pays, Taïwan, la Corée du Sud et Singapour, que l'on classe dans cette catégorie du fait des affinités fortes que la cité-Etat entretient avec les autres pays de la zone.
Si le Japon a connu un développement plus précoce que ses voisins, les autres pays ont été presque simultanément le lieu d'une croissance exceptionnelle qui leur a valu le titre de NPIA. Est-ce la grande cohésion de l'Asie orientale qui explique la croissance très forte que cet espace a connue au cours des dernières décennies ? Ou bien cette croissance simultanée a-t-elle été réalisée en dépit d'une diversité plus grande qu'on ne le croit au premier abord ?
[...] La crise qui frappe aujourd'hui tous les pays et fait mentir les thèses du découplage des économies des pays émergents vis-à- vis de celles des pays développés, peut cependant remettre en question la stratégie chinoise, fondée sur des exportations massives et donc sur une dépendance forte vis-à-vis des marchés solvables. Bibliographie Cédric Tellenne, L'Asie orientale, puissance en expansion, Paris, Ellipses Claude Chancel, L'Autre monde. Géopolitique de l'Asie méridionale et orientale, Paris, PUF, 2005. [...]
[...] À Taïwan, la zone industrielle se diffuse autour des 3 ports principaux de la côte ouest (Kaoshiung, Taichung, Taipei). Les centres sont naturellement plus espacés en Chine, l'espace y étant bien moins restreint Partenaires et rivaux - Les pays de la région fournissent des débouchés commerciaux aux industries de chacun des pays : Toyota possède ainsi des centres de distribution dans tous les pays de la région sauf en Corée Sud qui protège ses propres firmes automobiles (Hyundai, Kia, Daewoo) de la concurrence japonaise. [...]
[...] Le conflit diplomatique entre la Chine et Taïwan qui ne sont pas d'accord sur le statut de l'île, complique encore les relations inter-étatiques en Asie orientale. Le modèle asiatique a beaucoup été remis en question au moment de la crise asiatique de 1997 : critique de la valorisation du profit à court terme, des spéculations immobilières dépassant les limites du raisonnable, d'un système bancaire fondé sur une culture du risque. Les taux de croissance forts retrouvés dans les années 2000 montrent cependant que le modèle est solide et la croissance démesurée et inédite de la Chine depuis ces vingt dernières années laisse présager la domination à venir de l'Asie orientale sur l'économie mondiale. [...]
[...] L'Union européenne est également un client important, mais les économies d'Asie orientale sont de plus en plus interdépendantes, la Chine et le Japon sont ainsi mutuellement leurs premiers clients. III. L'organisation de l'espace oriental de l'Asie 1. Les ports et les littoraux jouent un rôle fondamental - L'Asie orientale constitue un espace très découpé, très marqué par les littoraux et notamment par la fréquence des grandes baies très propices à l'implantation de ports protégés (ex : baie de Tokyo, baie des Trois- perles). [...]
[...] - Le niveau de vie a augmenté pour tous les espaces depuis ces 30 dernières années. Mais c'est le Japon qui bénéficie de l'IDH le plus élevé Singapour, la Corée Sud et Taïwan sont en dessous avec 0,93 environ, tandis que la Chine occupe le 96e rang mondial avec un IDH de 0,72. La Chine se démarque encore des autres par une mortalité infantile beaucoup plus forte (32%o en Chine contre 3 au Japon), par une espérance de vie plus faible (69 ans pour les hommes contre 78 au Japon). [...]
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