L'idée de « grande puissance » est généralement liée aux Etats ayant une influence qui transcende leurs propres frontières. Leur soft power qui, bien que moins rayonnant que celui d'une « superpuissance », reste suffisant pour briller au niveau planétaire. Précisons que les deux idées, « grande puissance » et « superpuissance » se sont confondues pour définir le même statut avant le XXe siècle et ce, jusqu'à la redéfinition de l'ordre du monde américano-soviétique. Il a en fait, longtemps été admis qu'en vertu de la suprématie des Etats-Unis, les autres Etats avaient un rang inférieur. Toutefois, (et c'est là qu'intervient l'Union-Indienne, au même titre que l'Union européenne, la Chine ou le Brésil) on observe un décentrement de la puissance étatique dans le monde ou encore la fin de l'exclusivité américaine. Les critères qui permettent plus ou moins arbitrairement de distinguer une grande puissance pourraient s'étendre ailleurs, là où on ne s'y attend pas. Des critères, c'est-à-dire : la contribution à l'ordre mondial, l'efficacité étatique par la cohésion interne, la puissance économique majeure avec un haut niveau financier ou un grand marché intérieur et aussi la puissance militaire majeure avec la possibilité de vaincre d'autres puissances lors d'une guerre conventionnelle. Le problème repose sur l'observation du bouleversement des ordres et l'idée d'émergence de « nouveaux puissants » telle que l'Union Indienne. Est-elle ou pas concernée par ce phénomène ? Son développement laisse-t-il entendre qu'elle est en train de devenir une grande puissance ? L'est-elle ou bien ses faiblesses constituent-elles un obstacle indéniable à cette perspective d'envergure? Sur ce, on en vient à observer les faiblesses dont il est question face à l'effort lent mais continu d'un Etat, qui malgré tout renforce ses atouts. Reste à expliquer ce rapprochement sous ces divers aspects eux-mêmes coordonnées, cela entre l'Union-Indienne et l'idée de « grande puissance » et afin de tendre vers la résolution du problème qui ne concerne dès lors plus l'Union-Indienne, elle-même. En effet, on peut compléter la réflexion par l'étude des liens qui s'imposent, une étude multi-scalaire qui permet enfin de profiter de points de vue pluriels.
[...] Sa capitale est New Delhi sans oublier les grandes villes toutes littorales de plus de 5 millions d'habitants et dominées par la culture du riz: Calcutta, Bombay et Madras. La ruralité est généralisée sur le territoire. L'agriculture y est très présente, puisqu'elle représente encore de la main-d'œuvre indienne. Son climat est principalement celui des moussons (fortes pluies en été) qui couvre surtout les plaines littorales et la vallée du Gange. L'intérieur est plus sec. De plus, elle a des frontières communes avec le Pakistan, le Tibet (République populaire de Chine), le Népal, le Bhoutan, le Bangladesh et la Birmanie. [...]
[...] Cette grande croissance a atteint en termes de parité de pouvoir d'achat, le 4e rang dans le monde. Les opportunités sont liées par exemple aux privatisations en cours ou à venir. Parallèlement, la France, relativement au groupe interparlementaire France-Inde possède de réels savoir-faire dans plusieurs domaines qui intéressent le développement de l'Inde, comme par exemple la gestion de l'eau ou l'assainissement. Les perspectives sont alors prometteuses non seulement pour l'Union mais pour ses riches collaborateurs. Elle est déjà une puissance de premier plan en Asie, elle semble avoir tous les atouts pour constituer une grande puissance mondiale et entrer dans la concurrence des grands en affaire. [...]
[...] On note une forme d'occidentalisation. Elle est devenue une des plus puissantes démocraties multi-partisanes du monde, fédéraliste et bicamériste basée sur le principe de tolérance dont l'un des chantres fut Mahatma Gandhi. Cette République indienne s'appuie aujourd'hui sur un grand nombre d'élus locaux, dont un tiers sont responsables devant le gouvernement fédéral. Un autre garant de la démocratie réside dans l'indépendance des médias. Le secteur des organisations non gouvernementales complète ce tableau, en jouant un rôle significatif pour rappeler au cas où, les politiques à leurs responsabilités ; renforçant alors leur crédibilité. [...]
[...] Les régions industrielles se situent autour des grandes agglomérations, comme celles de Madras ou de Bangalore. Les principales sont : le fer, le charbon, le pétrole et le gaz, mais aussi les hautes technologies comme l'informatique (Bangalore est surnommée la Silicon Valley indienne Grâce à ces progrès, la population (une classe moyenne d'environ 200 millions d'habitants) s'enrichit en partie et peut acquérir un certain confort (réfrigérateur, télévision, etc.). De plus, en 2001 l'Union a entamé sa 2e phase dans la transition démographique. [...]
[...] Il reste alors à faire parler ses spécificités, qu'elles nous permettent d'éprouver l'idée problématique : l'Union-Indienne, une grande puissance ? On tombe alors sur un point clé, les obstacles : les spécificités font obstacle à l'émancipation de la population elle-même, moteur du développement de l'Etat. Les problèmes géographiques : des obstacles au développement Si un rapprochement est possible entre l'Union et l'idée de grande puissance ce serait en devenir, car le phénomène n'est que récent et encore fragile. Elle garde les traces d'un passé sombre et peu structurant. [...]
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