L'Union européenne est une grande puissance économique par addition mais les régions qui la composent accusent des disparités de développement qui dessinent une Europe à plusieurs vitesses.
Le développement économique de l'Union n'est pas homogène et certaines régions très dynamiques s'opposent à des espaces plus ou moins en marge de la croissance. Ces inégalités s'expliquent à la fois par la nature et par l'histoire. La façade maritime de la Mer du Nord, la mégalopole ont bénéficié d'une accumulation d'activités, de capitaux et de populations depuis la Révolution industrielle, tandis que les régions plus difficiles, montagneuses ou arctiques, et excentrées restaient en marge de l'industrialisation. Longtemps la dissymétrie principale opposait une Europe du Nord développée à une Europe du Sud en retard. Mais l'Europe méditerranéenne a comblé une partie de son retard tandis que l'intégration de 10 nouveaux Etats en 2004 a fait apparaître un contraste Est/Ouest. L'intégration de la Bulgarie et de la Roumanie en 2008, (Europe à 27) renforce ce contraste. La métropolisation rend également plus complexe la lecture des disparités spatiales dans l'Union.
Problématique : Comment les inégalités de développement se traduisent-elles dans l'Union Européenne ?
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La dissymétrie de développement Nord-Sud est un clivage majeur qui marque l'Europe depuis la révolution industrielle. L'Espagne et le Portugal étaient des puissances dominantes aux 15ème et 16ème siècles et cette suprématie s'est traduite par la colonisation hispano-portugaise de l'Amérique et la constitution des premiers empires coloniaux. Mais ces puissances ont subi un long déclin à partir de la première moitié du 17ème siècle. Lors de la révolution industrielle, au 19ème siècle, les écarts se sont creusés entre une Europe du Nord et du Nord-Ouest, métropolisée, industrialisée et riche et une Europe du Sud, plus rurale et agricole et en marge de la dynamique d'industrialisation (à l'exception de l'Italie du Nord). Le retard de développement des pays d'Europe du sud s'est longtemps traduit par des mouvements migratoires du Portugal, d'Espagne, d'Italie vers l'Europe du Nord-Ouest. Aujourd'hui, ces flux migratoires ont cessé et se sont même inversés par des dynamiques de "retour au pays". Cette situation traduit le développement de l'Espagne et de l'Italie qui ont quasiment rattrapé le niveau de développement de l'Europe du Nord-Ouest. Cependant la situation du Portugal ou de la Grèce permet encore de parler d'un contraste Nord-Sud, qui, bien qu'atténué, persiste (...)
[...] Mais l'organisation de l'Union Européenne ne se limite pas à l'opposition entre un centre et des périphéries plus ou moins dominées. La mégalopole européenne est constituée de pôles dynamiques et en dehors de la mégalopole, des espaces dynamiques jouent leur rôle : Paris, ville mondiale et les autres métropoles européenne, la Catalogne, l'Italie centrale par exemple. L'Union Européenne est un espace polycentrique. L'un des défis que l'Union doit relever est de permettre le développement des périphéries en difficulté et de réduire les bassins de chômage. [...]
[...] Les espaces marginalisés cumulent les handicaps, forts taux de chômage, faible taux d'industrialisation, liaisons insuffisantes, exode rural ancien (parfois depuis deux siècles), population vieillissante. Ces régions accueillent un tourisme diffus et des résidences secondaires. Ce sont des espaces de détente pour les citadins pour peu que ces régions ne soient pas trop éloignées des centres urbains et soient accessibles. Elles sont les principales bénéficiaires des aides européennes. Conclusion : Le cœur de l'Union Européenne reste la mégalopole qui concentre tous les critères de la centralité. [...]
[...] La façade maritime de la Mer du Nord, la mégalopole ont bénéficié d'une accumulation d'activités, de capitaux et de populations depuis la révolution industrielle, tandis que les régions plus difficiles, montagneuses ou arctiques, et excentrées restaient en marge de l'industrialisation. Longtemps la dissymétrie principale opposait une Europe du Nord développée à une Europe du Sud en retard. Mais l'Europe méditerranéenne a comblé une partie de son retard tandis que l'intégration de 10 nouveaux Etats en 2004 a fait apparaître un contraste Est/Ouest. L'intégration de la Bulgarie et de la Roumanie en 2008, (Europe à 27) renforce ce contraste. La métropolisation rend également plus complexe la lecture des disparités spatiales dans l'Union. [...]
[...] Le FEDER a permis le maintien ou la création de plus d'un million d'emplois et a contribué à la réalisation de plus de projets (infrastructures de transport). Cependant, toutes les inégalités régionales n'ont pas été réduites. Le Portugal et la Grèce sont encore loi d'avoir rattrapé le niveau de développement des pays d'Europe du Nord-Ouest. Les inégalités régionales perdurent. L'aide européenne n'a pas réduit le chômage massif qui frappe les vielles régions industrielles en crise et n'a pas enrayé la désertification des zones rurales en crise. II. Les centres et les pôles dynamiques de l'Union européenne. A. [...]
[...] Les tentatives de correction des disparités spatiales Les objectifs et les moyens de la politique de réduction des inégalités régionales. La communauté a mis en place une politique de cohésion économique et sociale qui vise à réduire les inégalités de développement au sein de l'Union. La politique régionale constitue à la fois un instrument de solidarité financière et un puissant moteur de cohésion, d'harmonisation et d'intégration économique. La réduction des écarts s'effectue par un transfert de ressources des régions prospères vers les régions les plus pauvres et les plus en difficulté. [...]
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