La majorité du continent est marquée par l'excès (9 m de précipitations par an sur le mont Cameroun). Au Congo l'inondation est un risque bien plus important que la sécheresse. Ceci va bien contre les idées reçues de l'Occident qui voit tout le continent comme une terre aride.
Quatre facteurs font de l'Afrique le continent le plus exposé au risque hydrique. Ceux ci sont d'ordre physique (disparités pluviométriques), historique (pas de civilisation de l'eau), économique (faible développement) et démographique (croissance urbaine et explosion démographique).
[...] Nombre d'Africains vivent les pieds dans l'eau, mais sans eau potable. Le problème de l'accès à l'eau potable Selon l'OMS et l'UNICEF, seulement 15% des urbains sont raccordés au réseau d'eau potable. Pour les autres, il faut se déplacer jusqu'aux bornes- fontaines ou bien l'acheter, ce qui provoque de grandes disparités. C'est la paradoxe de l'eau potable : les riches l'ont gratuitement à domicile, les pauvres la payent ou perdent du temps pour l'obtenir. Dans certaines régions, la bière est même six fois moins chère que l'eau minérale. [...]
[...] Au Congo l'inondation est un risque bien plus important que la sécheresse. Ceci va bien contre les idées reçues de l'Occident qui voit tout le continent comme une terre aride. Quatre facteurs font de l'Afrique le continent le plus exposé au risque hydrique. Ceux-ci sont d'ordre physique (disparités pluviométriques), historique (pas de civilisation de l'eau), économique (faible développement) et démographique (croissance urbaine et explosion démographique). La sécheresse progresse au Sahel : le lac Tchad est passé de en 1970 à en 2004 ! [...]
[...] Le paludisme est responsable d'un décès sur 3 et il est particulièrement présent dans les zones humides. Dans le domaine médical, l'Afrique accuse en effet un retard considérable : 1 médecin pour habitants (encore moins dans les campagnes), dispensaires sous-équipés. À la faveur des années humides de la décennie 1960, les cultivateurs ont étendu leurs surfaces et les pasteurs leurs cheptels. Mais le retour de la sécheresse depuis les années 1970 fait monter les tensions entre ces deux communautés pour l'appropriation de l'eau. [...]
[...] Actuellement 1,3 milliard de personnes pop mond) n'est pas raccordé à un réseau d'eau potable. Chaque Etat africain reconnaît officiellement le droit à l'eau garanti par la charte d'Addis Abeba. Mais tous ces beaux voeux pieux ont souvent du mal à trouver une réalisation concrète. Le caractère ambigu de la ressource en eau ''Fabriquer'' de l'eau potable coûte de plus en plus cher en raison de la densification et de l'extension urbaine. La mise en place des infrastructures nécessite de lourds investissements qui vont très peu rapporter, et encore seulement sur le long terme. [...]
[...] Beaucoup d'Africains perçoivent donc la privatisation de l'eau à la fois comme un bradage des entreprises publiques et une dangereuse hypothèque sur l'avenir. C Le dilemme entre solvabilité et solidarité Ce dilemme est appelé à prendre de plus en plus d'importance dans la mesure où le marché de l'eau est encore embryonnaire et va se développer fortement dans les années à venir. Le risque est de s'acheminer vers une Afrique non pas à deux vitesses, mais à deux débits : les consommateurs urbains solvables, et les autres. D'un côté le magot, de l'autre le marigot. [...]
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