Frontières, objet géographique, identité collective, géographie des frontières, géographie politique
Les limites sont très larges (limites climatiques).
Les discontinuités sont aussi très larges mais ont toutes une dimension sociale.
La frontière est une discontinuité particulière. Elle a une dimension politique juridique, c'est une ligne qui exprime l'organisation d'un territoire qu'elle circonscrit. C'est la limite extrême de l'application de lois spécifiques. Elle exprime les limites spatiales d'une souveraineté politique.
[...] Parmi ces pseudo-scientifiques se trouvait Hausohofer. Le sujet reste délicat et difficile. Les besoins d'aménagement du territoire ont provoqué un renouveau dans la géographie des frontières. La révélation du Tiers-Monde a été révélatrice de problématiques frontalières. On parle des Sud. Il y a des conflits frontaliers (pas forcément inter-étatiques). La mondialisation des flux a provoqué un renouveau, elle aussi, de la géographie des frontières. D'innombrables flux traversent les frontières: capitaux, idées, humains, marchandises La santé mondiale est aussi un problème de frontière. Comment la contrôler? [...]
[...] Les géographes, même au début du XXème siècle, ont continué à créer des frontières, notamment au traité de Versailles. Ils ont converti les décisions politiques en une entente géographique. Les populations sont tellement imbriquées, elles parlent différentes langues, ont différentes activités. Le géographe est à l'origine de la linéarisation des frontières. Avant les géographes on avait des "marges", des "marches". IV la géographie des frontières et la géographie politique Des relations graves ont liés des géographes et des politiciens. La geopolitique est la dérive d'un discours scientifique vers un discours politique à visée impérialiste. [...]
[...] La Bosphore n'est pas une "frontière naturelle". Une frontière linguistique n'est pas aussi sévère, on peut toujours la surmonter. On peut toujours se traduire mutuellement. On ne peut pas valider l'idée de "frontière linguistique". Une frontière est naît à une époque, c'est un héritage à une autre époque. Elle ne s'explique que par son contexte initial. Elle peut être modifiée si le contexte initial change. Il n'y a pas de frontières fixées une fois pour toute. Les frontières sont l'objet de représentation. [...]
[...] La France n'a aucune relation avec le reste du monde. Les déplacements domicile-travail par commune en 1999(atlas régional du développement durable, Nord-Pas-De-Calais): On ne voit jamais, dans cette région frontalière, l'au-delà de la frontière. La région Nord-Pas-De-Calais est une île. Il n'y a aucune indication (pays, régions, mer . La valeur cartographique est nulle. On baigne dans la coopération transfrontalière mais rien, dans cet atlas, n'évoque la frontière. La pollution ne franchit jamais les frontières. Le résultat en terme de géopolitique, d'image, de représentation mérite l'inquiétude. [...]
[...] On ne peut pas considérer qu'on va faire une étude de la frontière en tant qu´objet géographique en déclarant qu'on a un recul. Il n'y a pas de séparation entre objet et sujet. Nous avons des relations, des liens avec l'objet géographique. Il a donc une influence sur nous et nous avons une influence sur notre vision de cet objet. On ne peut pas imaginer que l'on peut étudier des frontières sans que cela puisse avoir des répercussions sur notre vision du monde. Il faut apprendre à reconnaître la subjectivité de l'étude de cet objet. [...]
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