Hormis les équipements destinés à la pratique des sports d'hiver en station de ski, le transport par câble aérien semble être totalement absent du paysage urbain français, alors qu'il peut constituer une alternative intéressante aux autres systèmes de transport en commun.
En Europe, la plupart de ces installations sont destinées à des fins touristiques, alors que dans d'autres villes du monde comme Medellín, Portland, Alger, Caracas, Rio de Janeiro, New York, elles sont partie intégrante du système de transports collectifs.
Depuis la loi n°2009-967 du 3 août 2009, loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement, le transport par câble est considéré comme une solution supplémentaire utilisable pour réduire la production de gaz à effet de serre en milieu urbain.
Ce nouveau contexte réglementaire a amené les collectivités territoriales à réfléchir sur la mise en place de solutions concrètes sur leur territoire, initiatives cadrées par des organismes étatiques comme le CERTU et le STRMG, qui leur apportent leur appui technique, réglementaire et pratique pour leur permettre de mener à bien leurs projets.
[...] Les téléphériques sont des systèmes de transport câblés qui possèdent une ou deux cabines qui circulent en aller-retour sur des porteurs fixes, comme à Portland ou New York. Dans ce cas de figure, chaque cabine possède une grande capacité, qui peut varier de 30 à 200 personnes. Les télécabines sont des systèmes de transport câblés équipés de cabines circulant sur une boucle dans une seule direction. La capacité unitaire de ces cabines est beaucoup plus réduite, celle-ci variant de 4 à 40 personnes. [...]
[...] Un système monocâble est un système qui permet, par le moyen d'un seul câble, de tirer et porter les cabines, par exemple dans les villes de Medellin et Caracas. Pour permettre la mise en œuvre de ce système, il est nécessaire d'utiliser de petites cabines, d'une capacité inférieure à 16 places, et des pylônes de portée maximale de quelques centaines de mètres. Les systèmes bicâbles ou tricâbles sont ceux pour lesquels un câble tracte les cabines, et qu'un ou deux les transportent. [...]
[...] La performance de ce type de transport dépend donc, d'une part, de la capacité des cabines, d'une autre, de leur fréquence de passage. Néanmoins, l'avantage majeur du transport par câble aérien est d'être entièrement en site propre, ce qui permet de garantir des temps de parcours réguliers et un bon débit de passagers, qui peut aller jusqu'à 4500 voyageurs par heure pour les systèmes les plus performants. Les capacités des téléphériques, quant à elles, sont beaucoup plus réduites : elles avoisinent les 200 voyageurs par heure et par sens pour les systèmes les plus efficaces. [...]
[...] L'ensemble de ces contraintes techniques fait que le transport aérien par câble n'est actuellement qu'utilisé que pour les dessertes de quelques kilomètres de longueur, avec peu de stations intermédiaires. Le maximum construit à ce jour est une installation de 3.5 km pour 6 stations, à Rio de Janeiro en 2011. Un ouvrage au coût difficile à estimer : Il est difficile d'évaluer clairement les différents postes de dépenses générés par une infrastructure de transport par câble en milieu urbain, car il est fastidieux de calculer la rentabilité de l'infrastructure sur le long terme comparativement à un autre type de transport. [...]
[...] En attendant une évolution de la réglementation, qui permettra la création de davantage de transport aérien câblé en France, il semble tout d'abord nécessaire d'étudier les retours d'expérience des autres pays qui se sont engagés dans ce type de démarche. [...]
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