La signature de la Convention sur la diversité biologique, signée le 5 décembre 1992 par 168 Etats, met l'accent sur l'importance de la prise en compte des besoins spécifiques des « pays du Sud » pour l'ensemble du globe. En effet ceux-ci, c'est-à-dire les Etats pauvres, en développement (PED) ou les moins avancés (PMA), par oppositions aux grandes puissances de l'hémisphère Nord, regorgent de trésors de la biodiversité, regroupant un très grand nombre d'espèces faunistiques et floristiques, ainsi que des paysages hors du commun. Cependant, la pression incessante des populations se fait de plus en plus menaçante, comme en témoigne l'exemple des forêts tropicales, rassemblant 80% de toutes les espèces animales mais dont 15 millions d'hectares sont détruits chaque année.
Il paraît donc urgent d'encadrer ces espaces, de les gérer de façon efficace, et de les constituer en véritables territoires de protection de na nature. Il ne faut cependant pas perdre de vue les grandes difficultés politiques, économiques et sociales de ces pays, qu'une conservation de la biodiversité, si elle n'est pas parfaitement organisée, peut aggraver.
Et c'est ici que réside toute la complexité des territoires de protection dans les pays du Sud : Comment faire de la conservation et de l'exploitation durable des ressources une source de lutte contre la pauvreté ? Comment mettre en œuvre une politique concertée, répondant aux attentes de tous les acteurs concernés ?
[...] Les nouveaux enjeux et objectifs des territoires de protection de la nature des pays du Sud A quels obstacles se heurte la gestion de ces territoires ? Quelles solutions ? A la recherche d'un équilibre entre attentes des populations locales et protection de la nature Nécessité d'une plus grande coopération entre les acteurs locaux, politiques, économiques, organismes de protection, etc. Seule une politique concertée pourra permettre à une conservation et une exploitation durable des ressources de contribuer à la lutte contre la pauvreté et à l'amélioration de la situation économique et sociale des pays du Sud (et vice versa) Ex du parc national du plateau de Nakaï (Laos), déboisé par le gouvernement pour faire place à un grand projet hydraulique, voyant 6000 membres d'une ethnie locale contraints à se déplacer. [...]
[...] Une domination du Nord au détriment du Sud Convention sur la diversité biologique (1992) prescrit une répartition équitable des bénéfices entre puissances du Nord et populations locales des pays du Sud. Ce n'est pas toujours le cas dans la pratique, les populations locales sont bien souvent lésées. Ex des Galápagos concernant le tourisme, où les petits entrepreneurs locaux se voient devancés par les grandes entreprises de voyage + Vision de l'île utilisée comme une vitrine de la biodiversité. Image publicitaire pour la promotion d'un tourisme de luxe venant du Nord. [...]
[...] Résultats encourageants : hectares de mangroves protégés (Bénin), création d'une réserve marine à Madagascar, réserve gérée par une communauté locale protège les hippopotames au Niger Les pays du Nord : coopération ou ingérence écologique ? Pays du Nord jouent un rôle clé dans la promotion de la gestion durable de la biodiversité dans les pays du Sud. Jadis, ces derniers étaient relégués au rang d'assistés mais aujourd'hui approche davantage axée sur les besoins sociaux, conciliant lutte contre la pauvreté et protection de la nature. Une coopération efficace Ex de la coopération suisse au Kirghizstan : forêts regroupant une grande diversité d'espèces, nombreux arbres fruitiers + paysages variés. [...]
[...] Ex de l'Afrique où les parcs ont une surface moyenne de 3335 km2, la plus grande étendue moyenne après l'Amérique du Nord. Souvent, classement réalisé à l'initiative des pays du Nord (parfois même sans consultation des populations locales) Ex des Galapagos Logique d'intégration de plus en plus visible quant à la gestion et à l'exploitation de ces parcs. II. Les grands acteurs de la gestion des territoires de protection de la nature des pays du Sud Qui intervient dans la gestion de ces territoires ? [...]
[...] Les mangroves se voient fragilisées dans leur rôle de stabilisateurs pour les zones côtières fragiles. + Dans le même temps, destruction de la nature entraine un anéantissement de l'existence économique, culturelle voire physique (dépendance vis-à-vis du bois, du gibier) pour les milliers de personnes qui habitent en forêt ou à proximité. L'empreinte des pays du Nord = Ressources se trouvent dans les pays du Sud, mais ce sont les pays du Nord qui disposent des conditions financières et des techniques pour en profiter. De fait, Nord puise sans scrupule dans les pays du Sud. [...]
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