La notion de « ville globale » est très récente. On la doit à la géographe Saskia Sassen qui introduit cette idée dans son ouvrage intitulé La Ville globale. Ce terme de « global » se généralise et forme tout un système, un complexe applicable à plusieurs lieux, à plusieurs échelles. Le système urbain global correspond donc à la notion de système global appliqué aux villes principalement. Actuellement, ce système régit l'ensemble de la planète, et ne cesse d'accroitre son influence. Ses acteurs sont interconnectés et couvrent le monde d'une forme de tissage, au maillage très serré et difficilement accessible. Toutefois, subsistent encore quelques petites villes, exclues de cette toile, dont le développement n'a pas suivi celui des villes dites mondiales, capables de rivaliser avec les plus puissantes.
[...] La mondialisation génère donc à la fois l'émergence des pôles de la Triade, dont la domination ne fait que s'affirmer, mais aussi une certaine rivalité au sein des autres villes qui, de fait, tendent à se développer à leur tour. Toutefois, le système urbain global en limite la possibilité de rivaliser. Le système urbain global correspond à une interconnexion. Les villes qui composent ce véritable tissage urbain comportent elles-mêmes des connexions internes, entre quartiers par exemple. Or, chacune de ces villes comportant des flux est reliée à une autre de ces villes. Le maillage urbain est alors nettement complexifié. [...]
[...] La mondialisation en elle-même a jeté les bases d'un système urbain complexifié, favorisant l'émergence de villes très puissantes, de mégalopoles reliées entre elles par des flux majeurs. Enfin, le système urbain global, permis par une nouvelle structure des villes instaurée par la mondialisation, correspond à l'aboutissement d'une telle évolution, génératrice d'une forte domination à l'échelle mondiale par des acteurs en apesanteur et qui semblent indétrônables. Les villes établies avant la mondialisation se caractérisent par leur répartition anarchique. Ce sont souvent des villes établies au Moyen-Âge ou peu après, dans le cas de l'Europe. [...]
[...] Ils semblent surplomber le monde tout en le dominant. Ce système, par sa complexité et sa densité, par ses acteurs en apesanteur et de fait inaccessibles, semble indétrônable. Il accentue certes les inégalités et la prédominance des grandes villes, mais c'est lui qui régit le monde, qui maintient les échanges et les richesses. A-t-on alors réellement à craindre une révolte des victimes de ce système alors qu'en s'effondrant une telle structure causerait d'amples dégâts ? Peut-on trouver une alternative pour en diminuer la domination ? [...]
[...] Ce processus a favorisé l'émergence de la Triade : les pôles américains, européens et japonais dominent le monde par l'intensification de leurs échanges, certes, mais entre eux, creusant un peu plus encore les inégalités. Le monde, par la Triade, semble polarisé. Les villes, les métropoles surtout, doivent donc se développer pour rivaliser avec ces mégalopoles. Pour ce faire, elles se dotent d'une organisation réticulaire, l'image des villes mondiales, pour mieux organiser leur territoire, et gagner en puissance. L'organisation en réseaux peut être macrocéphale (comme en France, où Paris est le seul et unique pôle majeur du réseau), ou polycéphale (comme aux États-Unis, où chaque État environ correspond à un pôle réticulaire). [...]
[...] Le système urbain global La notion de ville globale est très récente. On la doit à la géographe Saskia Sassen qui introduit cette idée dans son ouvrage intitulé La Ville globale. Ce terme de global se généralise et forme tout un système, un complexe applicable à plusieurs lieux, à plusieurs échelles. Le système urbain global correspond donc à la notion de système global appliqué aux villes principalement. Actuellement, ce système régit l'ensemble de la planète, et ne cesse d'accroitre son influence. [...]
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