Dans les années 50, des observateurs dénoncent les inégalités de développement qui sont mises en lumière par la décolonisation. En 1952, l'économiste et démographe français Alfred Sauvy invente l'expression Tiers Monde pour caractériser les pays issus de la décolonisation qui accusent des retards économiques et sociaux par rapport au monde développé. Cette expression compare les pays du Sud au Tiers Etat avant la Révolution française : une masse d'hommes exploitée, dominée, méprisée et évoque l'émergence d'un 3ème monde à côté des pays capitalistes et des pays communistes. L'expression renvoie aux notions de développement et de sous-développement. Le développement ne peut pas se mesurer par rapport à une richesse moyenne ou par rapport à des taux de croissance qui ne sont que des notions quantitatives. Le développement est une notion qualitative, c'est la transformation des performances économiques en mieux être général pour la population. Les indicateurs économiques tels que le PIB/hab. ou le PNB/hab. étant insuffisants on utilise aujourd'hui l'Indicateur de Développement Humain (IDH) pour avoir une approche plus précise du niveau de développement d'une société (indicateur composite qui prend en compte l'espérance de vie à la naissance, le % d'adultes alphabétisés et le PIB par habitant). Aujourd'hui les expressions Tiers Monde ou Sud sont de moins en moins utilisées au singulier en raison de la diversité grandissante des pays du Sud.
Problématique : Quels sont les facteurs d'unité du Tiers Monde et comment s'exprime son hétérogénéité croissante ?
Le Tiers Monde représente 80 % de la population mondiale mais ne produit que 20 % de la richesse mondiale.
La structure des pays en développement est traditionnelle. Une forte proportion de la population est employée dans le secteur primaire (Ethiopie : 77 %, Chine et Inde : 63 %, Brésil : 30 %). Le secteur industriel est souvent peu développé et le secteur tertiaire est souvent pléthorique mais il s'agit surtout de services peu qualifiés et de petit commerce. L'agriculture est généralement peu productive, les techniques de production archaïques et les rendements faibles. L'économie est souvent duale et désarticulée, elle juxtapose un secteur traditionnel et un secteur moderne dominé par des capitaux étrangers et tourné vers l'exportation (...)
[...] Cette expression compare les pays du Sud au Tiers Etat avant la Révolution française : une masse d'hommes exploitée, dominée, méprisée et évoque l'émergence d'un 3ème monde à côté des pays capitalistes et des pays communistes. L'expression renvoie aux notions de développement et de sous-développement. Le développement ne peut pas se mesurer par rapport à une richesse moyenne ou par rapport à des taux de croissance qui ne sont que des notions quantitatives. Le développement est une notion qualitative, c'est la transformation des performances économiques en mieux être général pour la population. Les indicateurs économiques tels que le PIB/hab. ou le PNB/hab. [...]
[...] LA QUÊTE DU DEVELOPPEMENT, DES VOIES VARIEES - Certains pays ont adopté successivement plusieurs stratégies de développement : c'est le cas par exemple des 4 "dragons d'Asie", qui ont d'abord mis en œuvre une industrialisation par substitution aux importations et ensuite une industrialisation orientée vers l'exportation. - Les voies de développement ont toutes placé l'industrialisation au centre de leurs objectifs mais plusieurs pays, notamment en Asie, ont parallèlement mis l'accent sur le développement agricole. A la fin des années 60, l'Inde a mis en œuvre une révolution verte. [...]
[...] Le Tiers Monde représente de la population mondiale mais ne produit que de la richesse mondiale. La structure des pays en développement est traditionnelle. Une forte proportion de la population est employée dans le secteur primaire (Ethiopie : Chine et Inde : Brésil : 30 Le secteur industriel est souvent peu développé et le secteur tertiaire est souvent pléthorique mais il s'agit surtout de services peu qualifiés et de petit commerce. L'agriculture est généralement peu productive, les techniques de production archaïques et les rendements faibles. [...]
[...] Le pays s'ouvre de plus en plus aux capitaux étrangers et s'intègre à l'économie mondiale. Si leur population peut constituer un atout par sa jeunesse et comme réservoir de main d'œuvre, une croissance démographique trop forte les a contraint à mener des politiques antinatalistes. La Chine notamment a mis en œuvre une politique ferme de contrôle des naissances, la politique de l'enfant unique. Malgré leur croissance, de nombreux critères du sous développement demeurent : la Chine et l'Inde ne sont respectivement que 104ème et 127ème au classement de l'IDH, le revenu par habitant reste faible. [...]
[...] Le terme NPI s'applique désormais à 12 ou 15 pays parmi lesquels on peut citer, les " bébés tigres " d'Asie du Sud Est (Indonésie, Malaisie, Thaïlande), le Brésil, le Mexique et les " jaguars " latino américains (Chili, Argentine), l'Afrique du Sud ou encore la Turquie. Ces pays sont en situation de croissance économique et sont sur la voie de l'industrialisation. Le Brésil et l'Afrique du Sud ont un tissu industriel diversifié et peuvent dans certains domaines concurrencer le Nord, les " bébés tigres " asiatiques sont encore des pays ateliers. Tous s'intègrent rapidement dans l'économie mondiale et profitent de la mondialisation. [...]
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