Mohamed Bouaziz, manifestations, kleptocratique, chute du régime, Infitah
Le point de départ de la révolte tunisienne est daté du 17 Décembre 2010, avec l'immolation du jeune marchand Mohamed Bouazizi. Par une sorte d'effet domino, de réactions en chaîne, ce suicide va provoquer le soulèvement démocratique dans tout le pays. La mort du jeune homme, humilié quelques jours plus tôt par des forces de police, provoque les protestations de toute la région, puis de tout le pays. Dans les manifestations qui s'en suivent, les Tunisiens protestent contre le chômage, le manque de liberté, et contre un État bureaucratique, kleptocratique.
[...] On a une réelle volonté d'un gouvernement responsable. Selon d'autres auteurs, après le départ du président Ben Ali, la Tunisie a fait preuve d'une remarquable capacité à atteindre un consensus sur des enjeux politiques cruciaux. Elle y est parvenue en veillant à ce qu'un large éventail de forces politiques et sociales puisse s'exprimer : De manière significative, ce n'est ni l'armée ni un groupe de politiciens qui mènent la transition, mais plutôt un mélange hétérogène d'institutions, de forces politiques, de syndicats et d'associations qui cherchent, par la voie du dialogue et des négociations, un compromis souligne Nicolas Dot Pouillard, analyste de l'ONG Crisis Group pour la Tunisie. [...]
[...] Pourtant, elles ont été essentielles dans le mouvement de révolte. Mais plus de deux ans après la chute de Ben Ali, la situation économique et sociale ne s'est guère améliorée. Si le gouvernement d'union emmené par le mouvement islamiste An-Nahda ne les ignore pas, il peine à améliorer rapidement la situation économique et échoue à contenir l'impatience des travailleurs et des jeunes chômeurs qui, à travers le pays, s'attendent à récolter les fruits de leur participation au soulèvement. Une reprise rapide de la croissance économique est d'autant plus difficile que depuis la chute de Ben Ali, l'État central peine à affirmer son autorité dans les régions de l'intérieur (les plus pauvres précisément) où s'y développe un secteur informel de l'économie et de la contrebande, qui contribuent à l'augmentation des coûts de la vie. [...]
[...] 3e cause est à rapporter à des échecs diplomatiques du passé, la Tunisie comme une majorité des pays de la région ont été soumis aux États Unis et à Israël ce que le peuple a vécu comme une trahison à la nation arabe Il ne faut pas oublier la cause économique, le régime de Ben Ali a connu son lot de corruptions, les inégalités de développement entre les régions ont aussi leur part de responsabilités elles sont dues aux problèmes de répartition de la croissance dans le pays, mais il y a aussi le chômage des diplômés qui peut se comprendre avec la défaillance de l'État en tant qu'employeur. Les revendications de la révolution sont directement liées aux causes, elles sont multiples, mais on peut les résumer en mettant l'accent sur la justice économique et sociale, la fin de la corruption et l'instauration d'une liberté politique. Qui a participé à la révolution ? [...]
[...] Dans une première partie nous aborderons la multi dimensionnalité de cette révolte et ses les transformations qu'elle a produites en Tunisie. Ensuite, il conviendra de tempérer et de montrer que la rupture autoritaire n'est pas totale. Nous utiliserons parfois, comme la plupart des auteurs que nous avons rencontrés, le terme de tunisiens sachant bien que c'est un terme englobant et peu précis, il permet de faciliter nos explications. I/Une mobilisation protéiforme à l'origine d'un bouleversement à l'intérieur du régime L'essence, les acteurs et les formes de cette révolte Causes de la Révolution tunisienne : Plusieurs causes dénombrables La 1re, cause politique. [...]
[...] On suspend du même coup la constitution. L'entrée en fonction de l'Assemblée constituante a marqué la formation du premier gouvernement représentatif et surtout des premières élections libres de l'histoire du pays. Des centaines de candidats légitimes se sont présentés à des élections libres auxquelles ont participé près de des personnes habilitées à voter. Selon Amin Allal et Vincent Geissier (chercheurs à l'institut de recherche et d'étude sur le monde arabe et musulman), les élections nationales tenues entre le 20 et le 23 octobre 2011 se sont déroulées, de l'avis général de manière transparente. [...]
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