Au début du XIX siècle, sous la domination coloniale britannique, la société indienne entre dans la période de mutation la plus importante de son histoire ainsi que la Hindou Joint Family. Tout se passe comme si la famille indienne devenait l'enjeu des forces de changement. D'une part, par les femmes et la place qu'elles occupent dans la famille et la société. D'autre part, par la croissance démographique qui fait de la fécondité et de la politique familiale un des enjeux importants de l'avenir de l'Inde
[...] Un colonialisme britannique qui accélère les mutations familiales A. Un mouvement social ancien Ce n'est qu'en 1857 que l'Angleterre exerce son contrôle sur toute l'Inde. Or, avant l'arrivée des Britanniques, dans la première moitié du XIX siècle, se dessinait déjà un mouvement dont les enjeux étaient la crémation et l'ostracisme social des veuves, l'infanticide féminin, le mariage d'enfants, l'éducation des femmes confinées dans des gynécées (parda). Ainsi, avant les Britanniques, on luttait déjà contre le sacrifice des veuves (sati) et contre l'infanticide féminin. [...]
[...] Les causes de la croissance démographique Les familles nucléaires causent un moindre contrôle de la génération supérieure sur la sexualité de ses enfants. De plus, on note un affaiblissement de la morale familiale traditionnelle. Enfin, il y a un affaiblissement de la mortalité infantile B. Les effets de la croissance sur les familles L'accroissement démographique contribue à la fission des groupes domestiques et à la division des patrimoines fonciers autrefois indivis. Pour les riches, la grande famille va de pair avec la grande exploitation. Donc, en milieu rural, la famille indivise est le moyen d'une réelle capitalisation foncière. [...]
[...] Ainsi, les femmes sont obligées d'étendre leur travail et de migrer plusieurs mois en ville (en des femmes mariées étaient actives). En milieu urbain, seulement 13% des femmes mariées étaient actives. B. Le problème de la dot Depuis 50 ans, l'institution du mariage se bouleverse par l'extension et l'intensification de la dot. Cette dot entraîne une position difficile de la jeune fille. Aujourd'hui, les femmes se marient et commencent à cohabiter avec leur conjoint 4 à 5 ans après sa puberté. Ainsi, aujourd'hui comme hier, le mariage reste l'objet du contrôle du groupe familial. [...]
[...] Ces intellectuels militent pour la réforme des droits de la femme. On voit ainsi apparaître une éducation féminine. Ceci engendre des succès : 1856 : Acte du remariage des veuves 1872 : le Special Mariage Act légalise les unions intercastes C. Un mouvement nationaliste qui garde la même politique de changement La fondation, en 1887, de la Conférence sociale nationale marque l'avènement du mouvement réformiste dans sa phase nationale et politique. Dès lors, la réforme des changements juridiques de la famille indienne traditionnelle ne peut être dissociée de la lutte pour l'indépendance nationale. [...]
[...] Conclusion Ainsi, il est difficile de caractériser les modèles familiaux des groupes sociaux hétérogènes. Castes et parentés structurent la famille indienne traditionnelle à la ville comme à la campagne. La famille indivise hindoue fait partie de ces coutumes les plus durables. La taille et la structure de la famille indivise qui se définit d'abord comme un groupement familial théorique dépendent de sa capacité comme groupe pratique à intégrer dans une communauté d'intérêts économiques et symboliques chaque unité domestique qui la compose. [...]
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