La nourriture des hommes renvoie à trois grands groupes de besoins fondamentaux : des besoins quantitatifs, qualitatifs et des besoins hédoniques. La question de la sous-alimentation dans le monde va nécessiter de s'intéresser davantage aux côtés quantitatif et qualitatif. Ces besoins quantitatifs et qualitatifs correspondent à un volet de la sécurité alimentaire. Il s'agit de mettre à la disposition des hommes suffisamment de nourriture - plus de 2500 kcal par jour - afin qu'ils échappent à la sous-nutrition, aux disettes et aux famines. La sous-alimentation est ainsi un état de manque important de nourriture caractérisé par un apport alimentaire insuffisant pour combler les dépenses énergétiques journalières d'un individu souhaitant mener une vie saine et une activité physique modérée. A terme, cela peut entrainer la mort. Encore aujourd'hui, 13 ans après le Sommet mondial de l'alimentation tenu à Rome en 1996, qui prévoyait la réduction du nombre de sous-nutris de 50%, 850 millions de personnes, soit 13% de la population mondiale survivent en situation de sous-alimentation chronique, les trois quarts d'entre elles étant d'ailleurs des paysans.
[...] La production est composée essentiellement de maïs et de riz ainsi que de manioc. Les fruits et les légumes sont devenus des denrées d'exportation importantes. Comme on l'observe sur le graphique en bas de la page la production alimentaire par habitant en Asie à eu tendance à croitre très fortement à partir des années 70, au moment de la Révolution verte qui a entrainé, grâce notamment à l'utilisation d'engrais et de pesticides, une forte augmentation de la productivité. Il en est ainsi de même dans le reste du monde bien que l'augmentation soit nettement moins importante. [...]
[...] Ensuite on observe que celui de l'Asie s'est envolé pour passer en une trentaine d'années de 2100 à 2700, alors que l'Afrique Subsaharienne a un apport alimentaire qui a relativement stagné autour de la barre des 2100 calories. On peut juste observer une légère augmentation à partir du milieu des années 90, passant de 2100 à 2200. Cette légère augmentation, davantage dû à l'importation et touchant généralement des minorités, ne doit pas faire oublié que la production alimentaire par habitant dans certaines régions et notamment en Afrique subsaharienne stagne depuis les années 80. [...]
[...] Les systèmes d'alerte avertissent les agences d'aide alimentaire de l'arrivée d'une sécheresse ou de toute autre catastrophe naturelle afin de permettre la mise en place rapide d'une distribution de nourriture. Pourtant millions de personnes continuent d'être sous-alimentées. Pour faire disparaitre la faim, une action à plusieurs niveaux est nécessaire. Les organisations humanitaires pour prévenir et traiter la sous- alimentation à l'échelle locale Quand un déficit alimentaire ponctuel s'annonce dans une région du monde, le rôle des organisations humanitaires est essentiel : elles peuvent envoyer sur place des équipes pour mettre en œuvre des distributions de nourriture ciblées sur les populations à risque. [...]
[...] La situation alimentaire dans le monde et le problème de la sous- alimentation La sous-alimentation : un problème mondial En 2001- 03, selon les estimations de la FAO, ce nombre s'élevait encore à 854 millions de personnes touchées dans le monde, dont 820 millions dans les pays en développement millions dans les pays en transition et 9 millions dans les pays industrialisés. Ainsi, la sous-alimentation est un problème mondial. Elle touche tous les types de pays, mais frappe plus durement les pays en développement. On observe que pour l'Amérique latine, le nombre de sous-alimentés est stabilisé depuis 1990. Après une réduction sensible du nombre de personnes sous-alimentées pendant les années 70, la tendance pendant les décennies qui ont suivi s'est maintenue à la hausse. [...]
[...] La réduction du nombre de personnes sous-alimentées ne toucherait pas toutes les régions en développement. En fait, seule l'Asie de l'Est devrait atteindre l'objectif du SMA. L'Afrique subsaharienne, le Proche-Orient et l'Afrique du Nord devraient au contraire enregistrer en 2015 une augmentation du nombre de personnes sous-alimentées par rapport à 1990-92. L'Amérique latine et les Caraïbes, ainsi que l'Asie du Sud, si elles sont en mesure d'atteindre l'OMD, sont hors course pour l'objectif du SMA. La tendance récente à l'augmentation du nombre de personnes sous-alimentées en Asie du Sud, en Afrique subsaharienne, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, pourrait s'inverser, mais de ces trois régions, seule l'Asie du Sud se trouve sur la bonne voie pour atteindre l'OMD. [...]
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