La Chine, pays qui a déjà bouleversé la hiérarchie mondiale au point de vue économique mais aussi démographique (avec son 1,350 milliard d'habitants), se doit d'avoir de bonnes «bases», c'est-à-dire d'adopter les meilleures politiques en matière de santé et d'éducation qui soient. On peut considérer que cette superpuissance économique (en devenir), connait une croissance économique qui est inévitablement liée à une éducation qui doit primer dans les objectifs gouvernementaux, donc il nous a semblé intéressant de parler de l'état actuel de l'éducation de la future plus puissante nation économique, voire socio-culturelle (de plus en plus d'influences chinoises et de moins en moins d'influences américano-européennes depuis quelques années), en regards croisés avec le Québec.
Dans le présent travail, nous allons donc faire un constat de «l'état de santé» de l'éducation, et voir que celle-ci donne de l'espoir mais qu'elle comporte également de nombreux clivages à travers le pays. Nous allons nous demander quels sont les freins à l'accessibilité à l'éducation des jeunes chinois et peuvent-ils être comparables aux problèmes rencontrés dans certaines régions québécoises où le taux de décrochage scolaire est important, voire un taux de présence à l'école parfois très élevé ?
[...] Le Québec, qui est, comme nous l'avons dit, une province d'un pays développé et industrialisé, a globalement une éducation «en bonne santé», avec plusieurs régions qui performent très bien où l'on observe de très bons taux de diplomation après 5 ans et 7 ans au secondaire, tout comme des taux de décrochage scolaire faibles à l'image de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui accroit encore (de manière positive) ces taux, notamment un taux de décrochage scolaire qui avoisine les 17% (le plus faible au Québec). Cependant, nous pouvons observer des clivages importants à l'intérieur de toutes les régions avec des municipalités où le taux de décrochage est élevé, et voir également des régions où à peu près toutes les municipalités connaissent de très forts taux de décrochage, ce qui peut-être problématique à certains points de vue, notamment concernant l'avenir des jeunes (qui se retrouveront au chômage car ils n'auront pas de diplôme). Cette situation est observable notamment dans la région du Nord du Québec, en Abitibi-Témiscamingue ou sur la Côte-Nord, qui sont des régions reculées et très rurales. (...)
[...] Ce n'est pas parce qu'un pays est ou devient riche, que sa population est en bonne santé et est diplômée. Il incombe à l'Etat d'assurer la scolarisation obligatoire et de meilleurs services de santé publique afin de former et protéger au maximum la population et ainsi assurer une croissance économique durable. Avec plus de 130 millions d'analphabètes en Chine et quelques milliers au Québec, il est grand temps que les gouvernements prennent leurs responsabilités et agissent. Si les différents échelons du gouvernement chinois «réparent» ces défaillances, la Chine deviendra rapidement la nouvelle grande puissance mondiale, car ce sont la qualité et l'efficacité des systèmes éducatif et sanitaire d'un pays qui sont les facteurs majeurs de la croissance économique à long terme. [...]
[...] Ces régions, situées au Centre et à l'Ouest de la Chine, sont notamment délaissées par le gouvernement qui finance essentiellement l'éducation dans les régions urbaines et les plus peuplées plutôt que dans les régions rurales (scénario à peu près semblable au Québec), donc cela relève des domaines politique et économique, ce que nous allons voir dans une deuxième partie consacrée aux causes de ces inégalités. La Chine à travers le siècle dernier, connu de nombreuses directives concernant l'éducation de la Chine nationaliste à la Chine communiste, et celles-ci n'ont pas permis d'améliorer la situation. En effet, l'Etat n'a jamais réellement dépensé d'argent en faveur de la scolarisation dans les régions rurales, car celle-ci était financée par les communautés locales et la scolarisation en milieu urbain par le gouvernement, donc la première cause est avant tout historique. [...]
[...] Après avoir vu les causes des inégalités auxquelles sont confrontées les régions rurales de Chine et du Québec, nous allons voir maintenant quelles sont les conséquences et quels sont les «espoirs» pour l'avenir dans cette troisième et dernière partie. Ces inégalités ne profitent bien évidemment pas aux jeunes des régions rurales, cependant cela permet aux jeunes des régions urbaines de réussir plus tard et d'obtenir un travail plus que convenable. Les étudiants qui ont toujours vécu en ville «dominent» les instituts, universités et académies militaires par leur présence écrasante, autrement dit plus de 90% des étudiants proviennent de régions urbaines. [...]
[...] La formation de ces élites de la nation en Chine se fait aux dépens de l'enseignement dans les campagnes . Cet élitisme a de graves conséquences pour les campagnes, car il handicape les jeunes ruraux qui peuvent ne pas recevoir d'éducation (du fait de l'absence de subventions et de lourds impôts), ou au mieux réussissent à aller à l'école mais rencontrent des problèmes de décrochage scolaire par la suite, ce qui compromet sérieusement l'avenir de ces jeunes (chômage, travail manuel difficile). [...]
[...] Tout d'abord, nous allons faire un constat bref de l'éducation au Québec, puis de l'éducation en Chine. Le Québec, qui est, comme nous l'avons dit, une province d'un pays développé et industrialisé, a globalement une éducation bonne santé», avec plusieurs régions qui performent très bien où l'on observe de très bons taux de diplomation après 5 ans et 7 ans au secondaire, tout comme des taux de décrochage scolaire faibles à l'image de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui accroit encore (de manière positive) ces taux, notamment un taux de décrochage scolaire qui avoisine les 17% (le plus faible au Québec). [...]
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