La vision des populations à propos des villes semble quelque peu paradoxale. En effet, d'un point de vue économique et social, les villes apparaissent souvent comme le lieu de l'emploi, des infrastructures et de la prise en charge. Cependant, au regard de l'environnement et de la santé, les villes traînent derrière elles une mauvaise réputation : elles sont sales, irrespirables, bruyantes...
Cette réputation suscite de l'inquiétude car les villes grossissent et l'urbanisation paraît un phénomène inexorable à l'échelle de la planète. Pour la France seule, la part de citadins dans la population totale est passée de 24% en 1846 à 74% en 1990, selon les données statistiques de l'INED.
Et ce phénomène ne s'est bien évidemment pas limité aux pays développés puisque dans les pays du tiers-monde, l'urbanisation contemporaine s'est accélérée à partir des années 1950 et a atteint une intensité dépassant largement les rythmes de progression des pays industrialisés avec plus de 5% par an. Ce phénomène n'est pas sans conséquence, en particulier dans le domaine de la santé des populations urbaines.
En ce sens, on peut donc se demander quelles sont les spécificités du milieu urbain en terme de santé et en quoi cette analyse des villes reflète la situation à échelle mondiale.
[...] Ainsi les problèmes viennent maintenant du Sud- est asiatique. Les dommages provoqués par les pluies acides peuvent se voir en forêt mais également sur les bâtiments. On peut alors aisément imaginer les conséquences sur l'homme, et là encore règne une inégalité entre les types de population exposés. Les enfants sont donc particulièrement exposés et visés puisqu'ils sont plus fragiles et sont exposés à l'agression constante d'agents infectieux et de contaminants toxiques durant les jeux, les repas et à l'école, ou lors d'autres activités dans le quartier par exemple. [...]
[...] La dépression et le stress liés par exemple aux heures supplémentaires que doivent effectuer de très nombreux salariés nippons, de même que l'absence de tabous religieux face au suicide, sont considérés par les experts comme les principales causes du phénomène. En effet, la perte de tradition et de structure familiale est aussi un élément caractéristique de l'environnement urbain. De plus, le phénomène d'entassement urbain et la position de carrefour des villes permettent aussi le développement extrêmement rapide des maladies contagieuses. Et si en apparence la situation sanitaire en ville parait meilleure en raison de l'existence de nombreuses infrastructures médicales, en réalité le problème est plus complexe. [...]
[...] Il s'agit de l'analyse de ghettos, terme ambigu. Le ghetto est la partie de la ville la plus enclavée qui soit. Pour sa description, l'emploi de termes comme ségrégation, discrimination ou exclusion semble légitime et même inévitable. La violence urbaine tend alors à se concentrer dans certains quartiers. Selon une étude de 1990, les taux de mortalité parmi les Afro-américains à Harlem étaient les plus élevés de New York, et de 50% plus élevés que pour les Afro-américains en général. [...]
[...] Espace construit, artificiel, la ville s'inscrit dans un cadre physique sur lequel elle agit. On peut alors parler d'un climat urbain pour caractériser cet espace, qui est aussi fonction de la topographie et de la taille de la ville. Ce climat urbain se distingue du climat régional par des températures plus élevées et l'on parle alors de l'îlot de chaleur urbain. Cela est dû au fait que la ville absorbe plus de radiations solaires en raison de la présence entre autres du bâti. [...]
[...] Tous ces éléments confèrent donc une certaine dynamique sanitaire aux villes. Enfin les villes offrent un taux de scolarisation plus élevé que les zones rurales dans les pays du Tiers-Monde. En effet, dans les régions rurales de ces pays le travail des enfants est nécessaire à la survie de l'ensemble de sa famille et le coût de la scolarisation ajouté au manque à gagner n'est pas envisageable. Pourtant l'alphabétisation est un outil d'autonomisation personnelle et collective et constitue donc un facteur de développement social et humain, essentiel entre autres pour apprendre les règles de base de l'hygiène que l'enfant pourra alors diffuser au-delà de l'école. [...]
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