Shanghaï

Résumé du document

Shanghai est la plus grande ville du monde et le 1er port de Chine; l'agglomération compte environ 20 millions d'habitants, et, est située sur la rive gauche du Huang pu, environ à 30 kms avant qu'il ne se jette dans le Yang-tsé.

Shanghai est une ville relativement récente et son essor date du traité de Nankin qui mit fin, en 1842, à la guerre de l'opium, et ouvrit la ville au commerce extérieur, en permettant l'installation de concessions étrangères. La plus ancienne fut la concession britannique fondée en 1843 et transformée 20 ans plus tard en concession internationale.

Au 20° siècle se développe un capitalisme autochtone, notamment dans la construction et l'industrie, qui sera bouleversé en 1949, par l'armée de libération nationale, cette dernière occupant, alors, la ville.

Depuis, Shanghai, s'est considérablement développée et est devenue un centre culturel de 1er plan, grâce à ses instituts scientifiques et ses universités.

Extraits

[...] Qu'est- ce que Pudong ? Depuis une vingtaine d'années, la ville de Shanghai se transforme radicalement. Cette transformation est effective sur beaucoup de plans. Sur le plan architectural, Shanghai est remaniée par de nombreux urbanistes (dont un français qui y a construit un opéra) . Le boulevard du siècle et l'aménagement de Pudong sont les symboles de ce renouveau architectural. Sur le plan économique, l'ouverture de Shanghai au reste du monde rend la ville dynamique et de nouvelles opportunités apparaissent (ex : apparition de la bourse et augmentation du ombre de petits porteurs). [...]

[...] L'empire de la nécessité cède au superflu et aux symboles. L'enjeu n'est pas d'ordre esthétique : les gratte-ciel sont de loin plus attirants visuellement que les blocs de HLM entourant le centre-ville. Il est d'ordre social Pour intégrer le pays dans la mondialisation et bénéficier de l'avantage comparatif que confère à la Chine une main-d'œuvre inépuisable, l'Etat réformateur a libéralisé le marché du travail. Pour cela, il a assoupli le hukou (système de passeports internes sous Mao qui fixait les gens à leur lieu de résidence) et favorisé les flux migratoires ruraux vers les zones de production à l'exportation et l'industrie du bâtiment. [...]

[...] A la lumière de puissants projecteurs, ils travaillent en pleine nuit sur les chantiers, à deux pas des lieux branchés du centre-ville, des bars et clubs privés. V. Quelles sont les conséquences sociales de l'ouverture de la Chine sur la ville de S. ? L'ouverture de la Chine a sur la ville de Shanghai des conséquences sociales importantes Les classes ouvrières, car il y en a plusieurs. Celle qui jouit des avantages du salariat dans les entreprises d'Etat (protection sociale, retraite, etc.). [...]

[...] En fait, l'aspiration à la plénitude économique de l'Etat chinois pas changé, mais ce sont les moyens d'y arriver qui ont changé. La logique d'ouverture de l'Etat sur l'extérieur mais dans un cadre contrôlé par l'Etat chinois est d'actualité. La chine n'a pas encore complètement cédé aux sirènes du capitalisme. Le but de la municipalité, est atteindre rapidement un niveau et un style de vie comparables à ceux des mégapoles des pays développés Cette évolution des comportements est d'ailleurs un marché fort attirant pour bon nombre d'entreprises étrangères qui voient ici la potentialité d'un marché de 20 millions d'individus. [...]

[...] La privatisation du secteur immobilier et le déclin de la construction publique ont engendré une distribution inégale de propriété et accentué l'inégalité des richesses A l'instar du Paris du baron Haussmann, la construction de la ville futuriste s'est faite en évacuant hors du centre-ville des centaines de milliers, voire des millions de personnes. Shanghai revient brutalement à une dualité sociale qui rappelle l'époque coloniale, et une altérité radicale sépare les nouveaux riches, engagés dans des activités postindustrielles et les services, et les classes ouvrières. D'où la nécessité de raser des quartiers entiers, insalubres, et de bâtir des infrastructures. Plutôt que de réparer l'ancien, on a opté pour le neuf. [...]