La Russie est un immense Etat, né de l'éclatement de l'URSS en 1991. Plus de 70 ans de régime communiste ont profondément marqué sa population, son organisation économique et celle de son espace. Pour se maintenir au rang des grandes puissances, la Russie doit aujourd'hui relever plusieurs défis. L'un géopolitique, consiste à rendre sa cohésion à un territoire en partie nouveau, et à l'intégrer différemment dans l'espace mondial. Le second consiste à rendre espoir à ses populations en les insérant de façon plus juste et plus libre dans l'économie et dans l'espace fédéral. Le troisième défi est celui de la maîtrise de l'espace, un défi constamment renouvelé dans l'histoire russe, et qui consiste à utiliser les ressources naturelles et démographiques du pays pour un développement spatial plus harmonieux.
Sur quels éléments la Russie peut-elle s'appuyer pour relever ces trois défis ? (...)
[...] La monotonie des paysages russes. On peut ramener le relief de la Russie a deux ensembles: - à l'ouest les plaines de part et d'autre de l'Oural comprenant la “Table Russe” et la Sibérie occidentale. -à l'est et au sud des ensembles plus contrastés, voire montagneux. Les zones montagneuses se caractérisent par une dynamique tectonique active, séismes et volcanisme (le Kamtchatka) L'inégale maîtrise du territoire Centre et périphérie dans la géographie de la Russie L'espace de la Russie s'organise sur le modèle centre périphérie. [...]
[...] Au delà de l'Oural commence le vaste hinterland russe, un espace réserve à peine peuplé. La Sibérie a été considérée comme le “pays de l'avenir” à l'époque soviétique. Ces espoirs étaient bâtis sur l'exploitation et la mise en valeur des richesses fabuleuses que recèlent ces territoires: l'essentiel des réserves russes pour presque toutes les matières premières minérales, métalliques, de l'énergie et du bois. La Sibérie représente du pétrole russe du gaz naturel du charbon. Mais la Sibérie estime avoir été saccagée, mal exploitée et considérée comme vache à lait”. [...]
[...] Toutes ces régions sont affectées par une forte mortalité infantile et un taux particulièrement important de maladies cardio-vasculaires et de cancers. Plus les déchets radioactifs dans la mer de Barents, où rouillent des sous- marins nucléaires démilitarisés. Sur ce point, l'avenir est plutôt sombre puisque depuis 2 ou 3 ans, les pays d'Europe occidentale négocient avec la Russie pour que celle-ci accueille leurs déchets nucléaires contre rémunération. Les écologistes de Russie et d'ailleurs se mobilisent contre mais avec peu de poids. [...]
[...] Elle débute avec l'explosion du réacteur nucléaire à Tchernobyl, en 1986, mais la crise économique du début des années 90 accentue la pollution. Le vieillissement des installations et le relâchement des mesures de sécurité, durant cette période, sont à l'origine de nombreux incidents. Par un livre Blanc, établi pour la première fois en 1992, et qui informe annuellement l'opinion publique de l'état des lieux des formes de dégradations, l'Etat souhaite éduquer au civisme écologique. De même, une législation est progressivement mise en place pour punir les pollueurs. Mais l'Etat n'a pas encore les moyens de la faire appliquer. [...]
[...] Cette fédération fait partie de la CEI (Communauté des Etats Indépendants). Le poids des héritages L'espace russe est une construction militaire, politique et idéologique. Le territoire actuel est l'héritage de l'expansion russe faite à partir de Moscou en direction de l'Oural, de la mer noire et de la mer Caspienne et du Caucase. La Sibérie a été conquise au XVIIe siècle, les pays de la Baltique aménagés au XVIIIe s. La Russie d'aujourd'hui ne recouvre pas tout l'empire russe du début du XXe s. [...]
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