En 1991, l'implosion de l'Union soviétique entraîne la disparition de l'Empire soviétique, Etat fédéral et multinational créé en 1922 par Lénine et met un terme à l'expérience communiste dans cet Etat à cheval sur l'Europe et l'Asie. La nouvelle Russie reste le plus grand pays du monde par la superficie (17 millions de km2 soit 30 fois la France). Elle est forte d'une population de 145 millions d'habitants (7ème rang mondial) mais est plongée dans un véritable marasme économique et social (...)
[...] On parle à son sujet de " puissance dévaluée Parallèlement aux mutations économiques et politiques, l'organisation de l'espace russe est animée par de nouvelles logiques (loi du marché) et de nouvelles dynamiques. On parle de territoire en recomposition (réorganisation de l'espace selon de nouvelles dynamiques). Problématique : Dans quelle mesure les mutations économiques et politiques de la Russie entraînent-elles une recomposition du territoire ? I.DES ESPACES INEGALEMENT PEUPLES ET MIS EN VALEUR A. UN CENTRE, LA RUSSIE D'EUROPE La majorité de la population et l'essentiel des grandes villes. La densité moyenne de 9 hab. [...]
[...] Les richesses de la Sibérie sont fabuleuses : la majorité des réserves russes pour presque toutes les matières premières minérales et métalliques, le bois et les potentiels énergétiques. Ces régions fournissent aujourd'hui 70% du pétrole du gaz du charbon, un tiers de l'électricité et du bois produits dans le pays. L'affirmation souvent citée "la puissance russe croîtra par la Sibérie et l'océan Glacial" est toujours d'actualité. Mais la puissance, en ce début de 21ème siècle, se mesure plus à la capacité de bien produire, que par l'immensité des richesses produites. J. Radvanyi, La Nouvelle Russie, Colin, 2000. [...]
[...] Ces campagnes connaissent un véritable exode. Ces flux de population se dirigent vers le centre et les villes du sud de la Sibérie. Conclusion : Pendant la période soviétique les autorités disposaient de l'arme de la contrainte comme outil d'aménagement du territoire. Aujourd'hui, on assiste à une recomposition du territoire obéissant à des logiques nouvelles, celles de la mondialisation et du libéralisme. Le contraste entre le centre occidental et les périphéries orientales se renforce. On distingue : une Russie européenne organisée autour de Moscou qui tire profit de la nouvelle donne ("repli sur la Russie utile , une Sibérie occidentale et l'axe du Transsibérien ("arc des villes dynamiques exploités pour leurs ressources (périphérie exploitée) où la restructuration des bassins industriels est très difficile et une Sibérie orientale , réservoir de matières 1ères et d'énergie , où les contraintes naturelles sont fortes et le peuplement de plus en plus faible (périphérie délaissée). [...]
[...] La Russie d'Europe est un lieu de concentration des hommes et des activités qui a tendance à renforcer sa prépondérance. Les flux financiers (investissements) et les flux migratoires internes (en provenance de Sibérie) et externes (mouvement des "pieds rouges" : retour des populations russes des anciennes républiques soviétiques devenues indépendantes) révèlent un repli des hommes et des activités sur le centre. Moscou et sa région sont animées par de nouvelles dynamiques : autrefois ville symbole du communisme, Moscou est désormais un laboratoire du libéralisme. [...]
[...] Le Donbass et le bassin de lignite de la région de Moscou ne représentent plus que de la production charbonnière. Les gisements d'hydrocarbures du 2nd Bakou, entre Volga et Oural ne produisent plus que du pétrole russe. L'Europe russe avec plus de de la population du pays ne recèle plus que des richesses minières et énergétiques. Ce décalage qui tend à s'accroître impose un transfert massif des produits miniers et énergétiques de la Sibérie vers l'ouest du pays. B.L'ESPACE PEU PEUPLE ET PONCTUELLEMENT MIS EN VALEUR DE LA SIBERIE. [...]
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