17 millions de km², 3/4 de la superficie de l'Union soviétique, elle en hérite les principales caractéristiques territoriales : immensité, continentalité, faible densité démographique et forte disparité spatiale entre la partie occidentale et méridionale, le Centre et une partie orientale qui en constitue les vastes périphéries. Paradoxes : résultat d'une longue histoire d'expansion, contraintes naturelles (...)
[...] Au Centre, quelques régions caractérisées par leur immobilisme : industries obsolètes difficilement adaptables, elles se contentent de limiter l'impact du libéralisme et d'en atténuer socialement les effets. Bastions industriels de l'Oural ou de la moyenne Volga, des villes spécialisées comme Ivanovo. Pays de contrastes, opposant des régions naturelles vivables à d'autres trop contraignantes, opposant un cœur historique et culturel à des périphéries conquises. La recomposition territoriale générée par la fin de l'URSS et la libéralisation économique a engendré de nouveaux types de contrastes. [...]
[...] Ces éléments naturels forment des permanences fondamentales qui permettent de comprendre l'organisation actuelle de ce pays. Mais bouleversement géopolitiques depuis les années 1980 : nouveaux rapports entre régions, entre région et centre politique et nouvelles frontières. La libéralisation économique a accentué les disparités régionales, d'où des régions leaders qui grâce à leur capacité d'innovation ou à leurs ressources naturelles exercent une forte attractivité et des régions outsiders qui peinent à s'adapter aux enjeux de la concurrence et en sont réduites à espérer une meilleure redistribution des ressources par l'état central. [...]
[...] reste la plus importante, consolidée par son rôle de porte de l'Occident par son nouveau port et par la prochaine installation du siège social de la GASPROM. Régions minières et énergétiques dynamiques, elles ne se contentent plus d'être uniquement des lieux d'extraction, mais fixent de plus en plus une population qualifiée de cadres et chefs d'entreprise. Régions dépressives : districts des minorités caucasiennes et sibériennes : enclavées, elles cumulent les retards économiques et voient une partie de leur pop migrer vers les pôles urbains. [...]
[...] La Russie utile des terres noires et des forêts de feuillus concentrent 50% de la pop sur moins de 15% du territoire. Ce déséquilibre est d'ordre historique et social, renvoyant à l'identité même de la Russie et à son processus de construction territoriale. Moscou et sa principauté sont depuis le XIIIe siècle le moteur de l'expansion territoriale du pays. Le cœur politique du système impérial reste à l'Ouest, en Europe, à Moscou, Saint-Pétersbourg puis de nouveau Moscou avec la Révolution bolchévique. [...]
[...] Aujourd'hui malgré la politique affichée par Poutine d'une nationalisation des principaux groupes miniers et énergétiques, ces territoires attirent une grande partie des investissements étrangers. L'île de Sakhaline est ainsi l'objet d'une compétition entre multinationales occidentales et asiatiques pour l'exploitation du pétrole. Redéploiement territorial : perte des débouchés maritimes situés dans les pays Baltes ou en Ukraine a poussé le pouvoir à consolider les ouvertures russes : Saint-P. redevient le grand port septentrional de la Russie au détriment de Riga tandis que Novorossisk et Rostov-sur-le-Don se sont substitués aux ports ukrainiens. Nouveaux rapports entre le Kremlin et les autorités régionales. [...]
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