La Russie actuelle est née en 1991 du démantèlement de l'URSS, Etat considéré alors comme développé. Ce nouvel Etat, engagé dans un long processus de recomposition, connaît les problèmes du redéveloppement. Cependant, la Russie montre des signes certains de redressement depuis 1999 et bénéficie d'atouts importants que la nature et l'héritage de l'Union soviétique lui ont offerts : espace immense doté de ressources considérables (ressources qui sont en grande partie le moteur de la reprise économique des dernières années), pop nombreuse et hautement qualifiée, potentiel éco, mais il faut l'exploiter.
La Russie peut apparaître ainsi comme une "grande puissance pauvre", une puissance n'ayant pas aujourd'hui les moyens suffisants pour exprimer toute sa vitalité et sa force. La Russie peut-elle retrouver le statut de grande puissance ?
[...] La Russie, un Etat et un espace en recomposition Maîtriser un territoire immense et riche, mais aux multiples contraintes n'est pas un problème nouveau pour la Russie. Les régimes tsariste et soviétique avaient opté pour une gestion centralisée de l'espace. Mais, face aux défis contemporains, l'État se trouve, aujourd'hui, confronté à la nécessité d'effectuer de profondes réformes politiques et économiques. S'interroger, c'est étudier un État continent confronté aux défis de l'immensité, un pays rené en 1991 confronté aux défis du postcommunisme et un territoire éclaté confronté aux défis du XXI* siècle La Russie actuelle est née en 1991 du démantèlement de l'URSS, État considéré alors comme développé. [...]
[...] Le PNB par habitant n'est encore que de dollars, contre dollars pour les USA Un territoire mal maîtrise et maltraité La mauvaise maîtrise de l'espace s'explique par les insuffisances des réseaux de transports. Ceux-ci ont été conçus par un État très centralisé : ils sont organisés en étoile autour de Moscou. C'est donc en Russie d'Europe que les réseaux sont les plus denses. En Sibérie, ils sont beaucoup plus lâches malgré l'importance que revêtent le Transsibérien et le BAM, en voie de modernisation. Enfin, dans le quart nord-est du pays, on ne se déplace qu'en avion. [...]
[...] Mal maîtrisé, le territoire est également maltraité. Le régime soviétique privilégiait la construction d'un appareil industriel géant qui ignorait les notions d'économies d'énergie ou de respect de l'environnement. La nature reste marquée par des catastrophes majeures : explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl, ruptures d'oléoducs, destruction de la taïga par les pluies acides. Il n'y a pas de politique de l'environnement : malgré les pollutions dramatiques de l'air, du sol et de l'eau et une radioactivité préoccupante sur certains sites de stockage des déchets, le gouvernement a décidé la construction de 30 nouveaux réacteurs nucléaires. [...]
[...] - La Sibérie est riche en matières premières et en hydrocarbures et quelques centres industriels se sont élevés le long du transsibérien et des fronts pionniers. Mais l'exploitation des immenses ressources a été tardive et reste incomplète : au nord manquent les capitaux, parfois les technologies (aciers spéciaux capables de résister au froid), les infrastructures et la main d'œuvre ! - L'Extrême-Orient a longtemps été délaissé. La Russie tente aujourd'hui d'ouvrir cette région sur le Pacifique, l'une des grandes aires de puissance du monde, en signant des accords avec le Japon et la Chine et en créant des zones franches pour attirer les investissements étrangers. [...]
[...] L'éclatement de l'URSS a fait émerger une Russie nouvelle, fragilisée, qui doit relever de multiples défis politiques, économiques et sociaux. Pour elle, c'est l'heure des remises en cause et des choix politiques courageux qui sont le prix à payer pour qu'elle retrouve, un jour, le statut de grande puissance Bibliographie Les régions en Russie : décomposition ou recomposition ? [...]
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