Le Moyen-Orient est un véritable piège à hydrocarbures. La région contient 63% des réserves pétrolières et 40% des réserves gazières.
Les hydrocarbures y sont très faciles à extraire, ainsi le prix de revient du baril est le plus bas du monde : le rapport est de 1 à 15 avec la production de la mer du Nord, 1 à 10 avec celle de l'Amérique du Nord, 1 à 5 avec celle de l'Amérique latine.
Les puits sont peu profonds et de débit très abondant, (parmi les plus importants du monde). Les forages off shore dans le Golfe sont d'exploitation aisée.
La production est très flexible. Elle peut varier facilement dans de très grandes proportions en fonction du marché. Par exemple la production de l'Arabie Saoudite a culminé à 500 millions de tonnes en 1980, et était descendue à 120 en 1985. C'est un swing producer, un producteur tampon et qui pèse de façon déterminante sur la formation des prix et l'approvisionnement du marché. Ainsi après l'invasion du Koweït en août 1990, l'Arabie Saoudite a poussé son rythme d'extraction au maximum, passant en quelques semaines de 5,4 à 8,3 millions de barils/jour afin de compenser le trou crée par le blocus de l'Irak et du Koweït. En fin d'année 1990, l'Arabie Saoudite fournissait presque le tiers des exportations mondiales.
Ces trois caractéristiques font que le pétrole arabe conservera son rôle primordial dans les années qui viennent, d'autant que les importations mondiales vont en progressant. Le bilan de la production n'est que provisoire puisque des modifications adviendront avec l'augmentation de la demande et la réapparition de l'Irak dans le diaporama pétrolier.
[...] Malgré la fin des surplus, il reste bien de l'argent dans les pays pétroliers. Aujourd'hui les avoirs à l'étranger concernent des fortunes privées, dont certaines sont colossales. On estimait que la fortune privée arabe de toutes origines de 1996 était de 500 milliards de Pour 2001, on avance le chiffre de 800 milliards de III) Hydrocarbures et développement Pétrole et contrôle de l'espace L'urbanisation accélérée par le pétrole Péninsule Arabique : une véritable explosion urbaine Il y a 400 ou 500 ans, cette région n'était qu'un vaste territoire parcouru par les bédouins, c'était un désert traditionnel. [...]
[...] Pour l'Irak, le pétrole du Kurdistan était évacué vers les ports syriens de Banias et lybien de Tripoli à travers le territoire Syrien. Mais tout ce dispositif est mis à bas avec la fermeture du canal de Suez en 1967 à cause de la guerre des Six Jours. La Tapline est coupée à Zarka en Jordanie. La rivalité syro-irakienne conduit la Syrie à interrompre l'écoulement du pétrole irakien en 1976. La construction d'un nouvel oléoduc, la SUMED, qui permet de contourner le canal de Suez à travers le territoire égyptien ne peut faire face au trafic autrefois emprunté par Suez. [...]
[...] De nouvelles routes se dessinent. Le contournement de l'Afrique par le cap de Bonne Espérance devient une grande voie pétrolière. Pour atténuer le surcoût de fret engendré, la flotte pétrolière évolue vers le gigantisme : c'est l'ère des supertankers qui s'amorce et la norme des tonnes s'impose. Le rôle du golfe Arabo-persique se renforce et notamment celui du détroit d'Ormuz. A la fin de la décennie 1970, à la veille du conflit irako- iranien, la moitié du pétrole commercialisé dans le monde empruntait le détroit (près de 900 millions de tonnes par an). [...]
[...] Le marché s'inverse, la détermination des prix passe progressivement sous le contrôle des acheteurs. L'OPEP est minée, ses membres poursuivent des objectifs différents en fonction de leurs besoins spécifiques. C'est cette indiscipline qui va préparer les conditions d'un contre-choc qui prendra toute son ampleur en 1985. La baisse du prix du pétrole et le retournement de 2003 La baisse du prix du pétrole est en fait assez lente, et surtout, elle est compensée par la hausse du dollar (parfois considérée comme un troisième choc pour les pays importateurs). [...]
[...] En début de processus, des résultats ont été perceptibles. Les effectifs de travailleurs industriels ont été multipliés. La croissance de la production a été appréciable (entre 7 et 10% par an). Mais il faut remarquer que l'on partait de très bas, et en outre, la croissance de la production manufacturière a toujours été beaucoup moins forte que celle du bâtiment, des travaux publics ou de l'extraction minière. Les performances réalisées ne sont pas à la mesure des efforts réalisés et des investissements engloutis. [...]
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