Plus grand désastre écologique du siècle dernier, la mer d'Aral est classée « zone de désastre écologique » en 1992 par les Nations unies. Cette « île aquatique » jadis dite paradisiaque a, en effet, été victime d'une catastrophe orchestrée par l'homme. Elle offre aujourd'hui un spectacle de désolation.
Alors que la région entourant la mer d'Aral jouissait d'une certaine richesse- sorte d'oasis dans le désert animé par le port d'Aralsk vers lequel convergeaient quantité de bateaux de pêche-, les eaux ont commencé à se retirer dans les années 1970. A cette époque, l'Aral s'étendait sur 66 000 km2, avec un volume total estimé à plus de 1 000 km3. Ses eaux fournissaient alors aux pêcheries locales des prises annuelles de 40 000 tonnes de poissons. Aujourd'hui, l'Aral nous offre « une vision du port asséché, des épaves de bateaux en plein désert et une ville gagnée par l'abandon et la poussière ». La plus grande mer intérieure d'Asie s'est fractionnée en deux : la petite mer du nord au Kazakhstan et la grande mer du sud en Ouzbékistan, les deux communiquant par un canal.
Comment expliquer qu'en à peine 35 ans le « grand miroir bleu » des Kazakhs devienne le théâtre d'une des plus grandes catastrophes écologiques du siècle dernier ? Que s'est-il passé ? Que reste-t-il aux populations locales tributaires de l'Aral ? Peut-on revenir en arrière ?
[...] Parce que sa concentration élevée en sels et en produits chimiques fait que l'eau s'accumule dans des trous qui forment des lacs salés, morts. L'eau ne peut donc plus retourner vers les fleuves. - Inutilisée car la diminution de l'apport en eau douce provoque une salinisation des eaux de l'Aral. Conséquence : la faune et la flore marines ont été détruites ravageant le secteur de la pêche. Ainsi, l'efficacité globale de l'irrigation est mauvaise. Les experts pointent du doigt le non-revêtement des canaux et le mauvais réseau de drainage qui sont, selon eux, les principales sources du problème. Que faire ? [...]
[...] Que reste-t-il aux populations locales tributaires de l'Aral ? Peut-on revenir en arrière ? La dégénérescence de la grande mer d'Aral Localisation La mer d'Aral est située à cheval sur le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Elle est alimentée par deux cours d'eau importants : l'Amou-Daria et le Syr- Daria (plus long fleuve d'Asie centrale) qui prennent leur source dans la chaîne du Pamir (7495 m). L'Amou-Daria prend sa source au Tadjikistan. Il n'atteint plus aujourd'hui la petite mer d'Aral. Le Syr-Daria quant à lui prend source au Kirghizstan. [...]
[...] Qu'est-ce qui a pu causer cette catastrophe écologique et humanitaire ? II -Les Causes d'un désastre écologique ou la rupture de l'équilibre hydrique établi Le désastre de l'Aral est surtout le fait de la mauvaise gestion des ressources en eau. Tout commence dans les années 60. Le développement de l'irrigation sous l'ère soviétique : assèchement, pesticides, pollution Les planificateurs soviétiques ont assigné à l'Asie Centrale le rôle de fournisseur de matières premières, en particulier de coton et de riz. Le climat désertique imposé l'irrigation. [...]
[...] Pour résumer, on peut dire que c'est tout l'écosystème qui a été perturbé. Ainsi, les conséquences de la disparition de l'Aral sont multidimensionnelles et rétroactifs les dégâts écologiques sont causés par et contre l'homme. Contre l'homme, car les répercussions sur les populations environnantes sont désastreuses le risque écologique s'est transformé en risque humanitaire ! Face à ça, quels sont les moyens mis en oeuvre pour tenter de résorber ou au moins stabiliser la situation ? Y il des espoirs de retour en arrière ? VI- des perspectives d'avenir sont-elles possibles ? [...]
[...] Or elle a commençé à se retirer de manière fulgurante. Durant les dernières 35 années, le niveau de la mer a baissé de plus de - environ 20 mètres, - et son volume s'est réduit de La salinité des eaux a considérablement augmenté devenant plus élevée que dans la mer Noire. La teneur de l'eau en minéraux a quadruplé, rendant impossible la survie de la plus grande partie des poissons et de la faune sauvage. On y comptait une vingtaine d'espèces différentes et seule une espèce mutante de sole a survécu, mais elle est impropre à la consommation. [...]
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