Selon Benevolo, « Les villes de l'Europe sont nées avec l'Europe et, dans un certain sens, en ont accouché. Elles ont été l'un des facteurs de son émergence en tant qu'entité historique distincte ; elles ont continué à caractériser la civilisation européenne quand celle-ci a acquis une position dominante dans le monde, et elles ont marqué de leur empreinte – positive ou négative, mais en tout cas prépondérante – les villes contemporaines de tous les continents.
L'histoire des villes européennes et l'histoire de l'Europe sont, dans une large mesure, une seule et même aventure ». Cette citation suggère que les villes sont consubstantielles à l'Europe et en constituent une sorte de marque identitaire. En effet, il n'est pas faux de considérer que la civilisation urbaine est un des traits importants caractérisant le continent européen.
En somme, d'une certaine façon, les villes ont fait l'Europe, parce qu'elles ont créé les premiers réseaux d'échanges transnationaux, puis les premières alliances transnationales.
[...] En effet, il n'est pas faux de considérer que la civilisation urbaine est un des traits importants caractérisant le continent européen. En somme, d'une certaine façon, les villes ont fait l'Europe, parce qu'elles ont créé les premiers réseaux d'échanges transnationaux, puis les premières alliances transnationales. Dans notre analyse, nous nous pencherons sur le rôle des villes non pas dans le passé, mais aujourd'hui, en observant quelles sont les caractéristiques des villes européennes, leur localisation, leurs fonctions et leur organisation en un système I. Le continent le plus urbanisé du monde II. Les facteurs historiques de l'urbanisation de l'Europe III. [...]
[...] Les évolutions actuelles des moyens de circulation et de communication pourraient remettre en cause ces relations pluriséculaires entretenues par les villes avec leur environnement. Néanmoins, de telles relations existent toujours même si, les phénomènes de concentration induits par la mondialisation, sanctionnent avant tout les villes intermédiaires dans la hiérarchie du système urbain européen. [...]
[...] Malgré la diversité dans les processus d'urbanisation, on constate la stabilité des réseaux et de la hiérarchie. Ils sont divers en France, Espagne, Angleterre et les pays d'Europe centrale et orientale où ils se caractérisent par le poids important de leur capitale, au contraire de l'Allemagne. Il y a une opposition entre la logique d'urbanisation territoriale (qui s'appuie sur un contrôle étroit du territoire) et la logique réticulaire (qui repose sur des relations à longue distance). Évidemment, une même ville peut relever des deux logiques (Londres, Anvers Il y a d'autre part une importante stabilité c'est-à-dire le maintien des réseaux et des hiérarchies sur le temps long. [...]
[...] La diversité des réseaux urbains européens IV. Métropolisation et hiérarchie urbaine Le continent le plus urbanise du monde On remarque que dans le monde, les villes européennes se singularisent à la fois par leur ancienneté, par leur nombre et par leur forme. L'Europe est le continent le plus urbanisé du monde, avec un taux d'urbanisation de 79%. Seuls des pays pris à part, comme le Japon et la Corée du Sud en Asie, ou l'Australie et la Nouvelle-Zélande en Océanie, ont des taux supérieurs. [...]
[...] Puis vient Londres avec près de 400 congrès par an. Suivent Genève, Bruxelles, Vienne avec plus de 250. On conclut avec l'existence d'un axe fort allant de l'Angleterre à l'Italie en passant par l'espace rhénan. Ce tracé correspond à ce qu'on a pu appeler la banane bleue L'expression a été forgée par le géographe Roger Brunet dès 1973, mais dans ce travail, la Banane bleue est aussi désignée sous le terme de dorsale européenne ou mégalopole européenne La couleur bleue provient d'une carte parue dans le Nouvel Observateur. [...]
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