L'Europe s'étend sur 10,5 millions de km2 comportant 700 millions d'habitants et 44 Etats. Ses limites sont l'océan Atlantique, la mer Méditerranée, l'océan Glacial Arctique, en adéquation avec la définition traditionnelle d'un continent mais l'Europe possède pourtant un statut un peu particulier : elle se trouve en continuité avec l'Asie. Cette situation pose le problème des limites Est de l'Europe. Pour la séparer de l'Asie, les géographes de la fin du Moyen Âge ont choisi comme frontières deux chaînes de montagnes : l'Oural à l'Est, et le Caucase au Sud-Est. La raison principale était qu'au-delà de ces terres, les populations n'étaient pas chrétiennes, mais polythéistes (mongoles) ou musulmanes (Turcs).
Elle doit donc sa particularité et son unité à sa civilisation. Elle a reçu au fil des siècles les héritages de la Grèce et de la Rome antiques, puis du christianisme. A partir du XVIe siècle, elle s'est imprégnée d'un esprit rationnel, scientifique et technique. Son nom même lui a été donné par les Grecs et il évoque une fille d'un roi de Phénicie (Liban) : Europe (europos en grec: "aux grands yeux"), enlevée par Zeus (sous l'apparence d'un taureau) et emportée sur l'île de Crète. Cependant, le territoire européen est bien plus divers qu'on ne le croit souvent.
[...] Les campagnes sont plus pauvres que les villes, particulièrement dans les régions périphériques. Des régions industrielles en crise, très peuplées, souffrent de la pauvreté et du chômage. Ce sont les vieilles régions industrielles qui avaient attiré les hommes et les investissements depuis la première Révolution industrielle, fortes de leurs charbonnages, de leur sidérurgie et de leurs activités textiles : Pays de Galles, Wallonie, Nord-Pas-De- Calais, Sarre et Ruhr. Bien sûr, leur reconversion est maintenant bien entamée, mais il est difficile de remplacer cette mono industrie par autant d'emplois diversifiés, d'autant plus que les pays en voie de développement leur font une concurrence sévère. [...]
[...] Cette région très urbanisée et aménagée est appelée le cœur de l'Europe. Ce qui s'explique par des données physiques : ces plaines, ces grandes vallées, ces littoraux sont favorables au peuplement. Cependant, les héritages historiques ont joué un rôle important : ces zones fortement peuplées ont connu un essor économique précoce, renforcé par la Révolution industrielle et l'urbanisation du XIXe siècle. L'Europe de l'Ouest affiche une fécondité très faible, des taux de mortalité infantile parmi les plus bas du monde et une espérance de vie très élevée. [...]
[...] À l'Est, la croissance démographique est faible ou négative, comme à l'Ouest, mais l'espérance de vie est plus courte et la mortalité infantile plus forte, ce qui s'explique par le retard économique et social des anciens pays communistes en transition vers l'économie de marché. Le contraste économique se situe très exactement de part et d'autre de la frontière orientale de l'Union européenne de l'Europe des quinze de 1995. Le PIB./hab (Produit Intérieur Brut) de la Suisse, par exemple, est dix fois plus élevé que celui de l'Ukraine. La plupart des pays d'Europe orientale sont plus pauvres que les pays du Maghreb. [...]
[...] Autour de l'ensemble central s'étend une périphérie développée qui comprend cependant de vastes régions rurales défavorisées. Enfin, l'Ouest et le sud de l'Europe occidentale constituent une périphérie en retard, moins riche et peu industrialisée, surtout dans les régions intérieures. Ces régions ne disposent pas de ressources naturelles abondantes et les infrastructures de transport sont moins denses et moins performantes que dans le cœur de l'Europe. Les activités industrielles y sont peu développées, les taux d'urbanisation restent modestes et l'emploi agricole représente généralement plus de 20% de la population active. [...]
[...] Ces agglomérations sont étroitement reliées entre elles par de nombreux axes de transports, où les flux de circulation sont les plus élevés d'Europe. Peu à peu, des travaux d'aménagement ont permis de se libérer des obstacles naturels : des canaux ont été creusés pour doubler les fleuves non navigables, des tunnels ont été percés dans les montagnes (Mont-Blanc), et plus récemment sous la Manche, de gigantesques viaducs ont été construits pour faire passer les voies ferrées et les autoroutes au-dessus des gorges et des précipices (viaduc de Millau). La mer du Nord abrite les plus grands ports d'Europe : Rotterdam, Anvers, Hambourg. [...]
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