Le mobile des hommes est, depuis toujours, de chercher à mieux vivre : c'est-à-dire de se nourrir et de survivre dans un environnement hostile du fait des éléments naturels ou de la concurrence dans la lutte pour la vie, et d'assurer enfin, suivant la formule de Darwin, the survival of the fittest, la survie du mieux adapté. Ainsi se sont lentement édifiées les civilisations servies par des technologies de plus en plus élaborées. Toutes ont eu pour objectif majeur de tirer du sol, et aussi des lacs ou des mers, les ressources nourricières indispensables, d'accroître leurs richesses, et pour cela de défendre, maintenir ou agrandir l'espace de territoire dévolu à un groupe donné. De l'âge de pierre aux récentes guerres mondiales, ces motivations n'ont pas changé. Mais les données essentielles du problème sont profondément modifiées aujourd'hui à la lumière de l'évolution accélérée que connaît la Terre entière. En cent ans, les conditions de vie de l'homme ont plus changé qu'au cours de tous les millénaires qui les ont précédés. Cette évolution est la conséquence directe de deux acquisitions capitales intervenues au cours du siècle : la conquête de la santé et la conquête de l'énergie.
[...] GAUTHIER, Le Milieu marin et les matières organiques in Revue internationale Océanographique Méd., t. XXVIII P. BAIROCH, Diagnostic de l'évolution économique du Tiers Monde, Paris P. LÉPINE, L'Angoissant Problème de l'eau in Revue politique et parlementaire, nov. 1964; Épidémiologie de quelques pollutions toxiques in Le Pharmacien de réserve, no 1972; L'Homme et la Ville, conférence, C.E.A., Saclay L. MALLET, Pollution des milieux vitaux par les hydrocarbures cancérigènes, Paris G. OHLIN, Régulation démographique et développement économique, O.C.D.E., Paris B. [...]
[...] Ainsi se sont lentement édifiées les civilisations servies par des technologies de plus en plus élaborées. Toutes ont eu pour objectif majeur de tirer du sol, et aussi des lacs ou des mers, les ressources nourricières indispensables, d'accroître leurs richesses, et pour cela de défendre, maintenir ou agrandir l'espace de territoire dévolu à un groupe donné. De l'âge de pierre aux récentes guerres mondiales, ces motivations n'ont pas changé. Mais les données essentielles du problème sont profondément modifiées aujourd'hui à la lumière de l'évolution accélérée que connaît la Terre entière. [...]
[...] En fait, de 1965 à 1970, le nombre de gens âgés de soixantecinq ans et plus a augmenté de 24 millions. En 1985, ils seront 270 millions et leur progression augmentera de 24 p contre 11 p seulement pour la population du globe. Parallèlement, dans les pays en voie de développement qui améliorent progressivement leur hygiène, alors que l'accroissement total de la population sera de 27,8 p l'accroissement des gens âgés sera de 38,2 p La double tendance, réduction de la natalité et augmentation de l'espérance de vie, allant ainsi en croissant, il faut s'attendre à voir augmenter régulièrement le vieillissement de la population terrestre, c'est-à-dire la progression des gens âgés non productifs. [...]
[...] Cette vérité, évidente dans le domaine industriel, le devient aussi dans le domaine agricole. L'alimentation de l'adulte, dosée en qualité et en quantité, prendra le caractère de produit industriel comme l'est déjà en grande partie l'alimentation infantile : rationalisation qui assure aux enfants une croissance plus rapide et une stature plus élevée (depuis l'occupation américaine qui a modifié les habitudes alimentaires de l'enfance, les Japonais ont gagné plus de seize centimètres en stature moyenne). Moins gastronomique (mais qui aura encore le temps de faire de la cuisine?), une alimentation équilibrée et plus saine compensera par sa facilité de préparation une inévitable monotonie que ne percevront sans doute pas des consommateurs conditionnés dès le jeune âge : c'est l'habitude, et non le choix, qui dicte la préférence. [...]
[...] Déjà il est temps d'agir. Mais aucune solution efficace ne peut plus intervenir si elle n'est prise à l'échelle mondiale. Il appartient aux Grands de décider des voies et des moyens pour arriver solidairement à un monde équilibré, assurant non seulement la survie de l'espèce mais une vie meilleure pour tous les hommes. Faute de quoi, d'ici à deux siècles, l'humanité surpeuplée n'occuperait plus qu'un pitoyable radeau de la Méduse. Bibliographie M. AUBERT, J. AUBERT & M. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture