Loin des réalités européennes, la ville états-unienne semble soumise à des logiques différentes, résultantes notamment d'un « urban sprawl » plus ou moins important. Le gratte-ciel présent dans les centres-villes américains, dans les « cities », n'est plus reproduit dans les nouveaux centres urbains en périphérie, et est relégué à une unique fonction économique. De la même façon les ghettos, longtemps considérés comme lieu d'acculturation aux Etats-Unis, sont désormais stigmatisés et stigmatisants pour les populations immigrées qui y vivent d'une manière souvent incomparablement plus dure que dans ce que certains appellent les « cités ghettos » françaises. C'est la réflexion de Mme Ghorra-Gobin dans son ouvrage Villes et société urbaine aux Etats-Unis, cette civilisation dite urbaine depuis 1920, puis devenue suburbaine est sous le joug d'une pratique de l'espace public restreinte, d'un point de vue européen.
Nous nous pencherons donc plus particulièrement sur la question : comment envisager l'articulation ville-banlieue dans cette ville états-unienne pour réhabiliter la ville dans son ensemble et envisager de l'espace public ?
[...] La réalité des villes états-uniennes Loin des réalités européennes, la ville états-unienne semble soumise à des logiques différentes, résultantes notamment d'un urban sprawl plus ou moins important. Le gratte-ciel présent dans les centres- villes américains, dans les cities n'est plus reproduit dans les nouveaux centres urbains en périphérie, et est relégué à une unique fonction économique. De la même façon les ghettos, longtemps considérés comme lieu d'acculturation aux États-Unis, sont désormais stigmatisés et stigmatisants pour les populations immigrées qui y vivent d'une manière souvent incomparablement plus dure que dans ce que certains appellent les cités ghettos françaises. [...]
[...] Les temps de la suburbanisation et les politiques sociales montrent le délaissement de l'État sur le sujet des centres-villes. L'exemple le plus simple de cette conception particulière des politiques sociales de la ville étant l'origine privée des constructions de logements sociaux. Et si le débat des échelles de politique sociales dans l'articulation ville- banlieues est prépondérant, cette question d'échelle est également sujette à débat dans le cadre des plans d'urbanisme et de rénovation. C'est ici en partie le sujet du débat relevé par l'auteur entre Rouse et Jacobs. [...]
[...] Jane Jacobs, elle, prône des plans intervenant sur des ensembles plus réduits allant dans le sens d'une certaine renaissance de la rue C'est cette carte de la proximité, d'une forme de simplicité des parties publiques que veut jouer Jacobs pour réintroduire dans les centres-villes cette pratique de l'espace public une forme de ré-humanisation des villes. Cette pratique de l'espace public qui ne prend pas la forme entendue dans les banlieues et notamment dans ces lotissements où le jardinet derrière la maison fait office de lieu privé de la pratique ludique. II/Quels projets pour un nouvel espace public dans le cadre de cette articulation ville-banlieues ? Mais l'état actuel des centres-villes n'est pas uniquement le fruit d'un mouvement de suburbanisation résidentielle, mais également le résultat d'un phénomène identique dans le cadre économique. [...]
[...] I/L'articulation ville-banlieue : une question d'échelle de politique ? La société états-unienne devenue suburbaine se trouve face à un problème de crise des centres-villes anciens. L'article étudié met en valeur les constats et arguments de deux intellectuels américains : Downs et Fishman. Downs accuse les banlieues d'être responsables du déclin des villes ciblant le fait que quelques catégories de populations parmi les moins aisées sont exclues de ce mouvement d'éloignement des centres-villes, de cet urban sprawl La principale conséquence de l'installation de populations nombreuses dans ces banlieues a été le besoin massif d'équipements publics, de transports, d'hygiènes ou encore d'éducation. [...]
[...] De la même façon que les parcs au sein des grandes villes, regroupant une forte densité de ce mobilier urbain était la réponse à une demande (sport, balade à l'air pur ces malls sont un reflet de la société états-unienne, et plus largement de cette civilisation occidentale, n'excluant pas les pays d'Europe de l'Ouest. La question de la sécurité prend également son importance. En effet, la rue ne serait plus réellement un lieu de rencontre, un lieu de proximité, mais ces rues marchandes bondées de monde le seraient ? [...]
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