C'est au IXe siècle que démarre l'ère ottomane, avec la prise de Bagdad par les Seldjoukides, peuple d'Asie centrale, qui bientôt est laminé par les Mongols. Ce qui restera de l'empire seldjoukide passe en Anatolie où émergent des entités, parmi lesquelles la dynastie initiée par l'émir Osman prendra l'ascendant sur les autres. À tel point que, fin XIIIe, la puissance ottomane s'approprie l'Anatolie puis soumet les régions d'Asie Mineure. Sur sa lancée, elle s'empare de Byzance en 1453, s'installe dans sa capitale Constantinople, qui plus tard sera renommée Istanbul (en 1928) avant de s'enfoncer vers l'Orient et l'Occident.
L'Empire ottoman devient en État puissant et multiconfessionnel. Sur le plan maritime toutefois, la suprématie ottomane est bientôt dominée par les flottes européennes unifiées. Face au rouleau compresseur turc (qui menace jusqu'à la ville fortifiée de Venise), les Européens, qui étaient minés par la rivalité entre la France et l'Angleterre et leurs guerres de cent ans, décident de former une coalition sacralisée par le pape Pie V. Ce qui leur permettent de battre la flotte turque, jusqu'alors réputée impérieuse, ce qui amène l'Empire ottoman à ralentir sa progression face au vieux continent.
[...] Il entend amorcer la démocratisation : il met sur pied un Sénat et une Chambre des députés. En outre, la loi sur l'égalité des citoyens confère aux minorités le droit d'occuper des emplois publics. Mais l'année suivante, amoindri par et les concessions faites aux Européens et une confrontation face aux Russes, il abandonne ses engagements et conservera le pouvoir absolu. Entre temps, la révolte gronde en Bosnie-Herzégovine, en Serbie, au Monténégro et en Bulgarie. Amenant les puissances à exiger des réformes dans les Balkans. [...]
[...] À tel point que l'empire signe avec la Russie en 1878, un armistice jamais validé. Dès lors, les Européens convient les parties à Berlin pour signer un Traité. Les Russes enlèvent l'Anatolie orientale, Chypre est séparée de l'empire et revient à l'Angleterre, tandis que l'Autriche-Hongrie occupe la Bosnie-Herzégovine. La Serbie, Roumanie et Bulgarie sont quant à elles déclarées indépendantes. Face à la situation chaotique et à l'échec des réformes, un nouveau parti nationaliste surgit : les Jeunes-Turcs et se rebellent contre Abdul hamid II, qui sera exilé début XXè siècle. [...]
[...] La prise d'Izmir chasse les Grecs d'Anatolie occidentale, il met en déroute les Arméniens à l'Est et bloquent les Français en Cilicie. Bientôt, la future Turquie est dégagée. Cette série de victoires lui confère en outre une telle crédibilité que le soulèvement atteint Istanbul et en 1920, Mustafa Kemal se rend maître du pays. Le 10 août 1920, le traité de Sèvres, signé entre Alliés et Sultan, programme le démembrement de l'Empire ottoman. Cet événement décide Mustafa Kemal à assiéger d'Istanbul. [...]
[...] En plus, il brandit la menace d'une entente kémalo-bolchévique, dont les journaux turcs reprennent opportunément l'argument, stratégie qui permet à Atatürk d'avancer allègrement ses pions. Son armée ébranle Arméniens et Grecs, mettant en échec leur offensive et encourageant les Français à se rapprocher de lui puis de signer un accord en 1921. Les Britanniques et les autres pays européens voient dès lors son pays comme une puissance montante. Le gouvernement turc siégeant à Istanbul est bientôt renversé et les peuples en rébellion se verront à nouveau soumis, dans les frontières désormais définies de la Turquie. [...]
[...] Bientôt, dès 1830, la France proclame siennes des zones entières de l'Empire ottoman déjà entamé par la perte de la Grèce. La conquête de l'Algérie transforme cette dernière en une colonie de peuplement, où affluent les paysans français. Cette conquête est suivie de la prise de la Tunisie ainsi que le Maroc, seul Etat de la région à avoir échappé à la domination ottomane. Dès 1516, l'ensemble du monde arabe (hormis le Maroc, certaines régions d'Arabie et le Soudan) est sous l'autorité de la Sublime Porte La Grande-Bretagne quant à elle s'empare de l'Egypte tandis que la Libye passe sous tutelle italienne. [...]
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