La chute de l'URSS en 1991 semble démontrer l'excellence du modèle américain. En effet, elle a laissé les États-Unis seule grande puissance à l'échelle de la planète. Première puissance économique mondiale, celle-ci a les moyens d'influer sur l'évolution du monde. Cependant, si les manifestations de sa puissance démontrent une hégémonie complète sur la planète, fondée sur un modèle de développement social et économique, cette puissance connaît aujourd'hui une forte contestation.
Pouvons-nous alors affirmer qu'en ce début de XXIe siècle, la puissance américaine est telle qu'on puisse aller jusqu'à parler d'hyperpuissance (c'est à dire d'une influence totale et sans partage) ?
[...] La puissance américaine résulte de nombreux facteurs. Premièrement, le territoire immense, mais maîtrisé du pays est organisé pour l'économie. En effet, la grande variété des milieux et reliefs permet aux américains de développer la puissance productive du territoire avec un nord tourné vers l'industrie (rust belt) et un sud attractif grâce aux régions dynamiques de la sun belt. Les grandes métropoles telles que New-York et Washington ou bien les aires urbaines transnationales telles que la Mégalopolis à l'est, ou bien la Pugetpolis au nord-ouest sont les principaux foyers de la puissance américaine. [...]
[...] La population américaine est très dynamique et représente le plus grand marché commercial du monde (300 millions de consommateurs). Elle est assez inégalement répartie et on la retrouve majoritairement à l'est (Mégalopolis) et sur les côtes ouest (San Fransisco et Los Angeles). La croissance démographique est très forte et le pays accueille plus d'un million d'immigrants chaque année. Les trois quarts de la population est urbaine et plus de 30% des américains vivent dans une métropole de plus de cinq millions d'habitants. [...]
[...] En effet, les américains appartiennent et participent à toutes les grandes organisations mondiales et souvent ils décident de ce qui s'y passe. Ils ont le rôle d'arbitre mondial. Ils ont des bases (vestiges de la guerre froide) un peu partout dans les pays d'Europe et des flottes (une centaine de sous marins) disséminées à la surface de la planète. C'est un pays qui a un rôle de négociateur dans le conflit israélo-palestinien notamment, mais aussi en ex Yougoslavie. Au niveau militaire, les américains interviennent partout dans le monde (avec ou sans l'ONU) principalement en Irak (environ 4200 militaires tués et plus de blessés) et en Afghanistan (615 soldats tués lors de la guerre d'Afghanistan depuis 2001) mais aussi au Panama et lors de la guerre de Golfe autrefois. [...]
[...] D'ailleurs, la société américaine est considérée comme violente et le taux de criminalité est très élevé. Le port d'armes est garanti par un amendement de la constitution et les États-Unis détiennent le record de personnes en prison soit 5 fois plus qu'en France), avec utilisation de la peine de mort dans certains états. Enfin, le pays reste très endetté et la politique militaire est de plus en plus contestée, car elle coûte cher et se fait au détriment de la politique sociale. [...]
[...] La puissance américaine peut-elle être considérée comme une hyperpuissance? La chute de l'URSS en 1991 semble démontrer l'excellence du modèle américain. En effet, elle a laissé les États-Unis seule grande puissance à l'échelle de la planète. Première puissance économique mondiale, celle-ci a les moyens d'influer sur l'évolution du monde. Cependant, si les manifestations de sa puissance démontrent une hégémonie complète sur la planète, fondée sur un modèle de développement social et économique, cette puissance connaît aujourd'hui une forte contestation. Pouvons-nous alors affirmer qu'en ce début de XXIe siècle, la puissance américaine est telle qu'on puisse aller jusqu'à parler d'hyperpuissance (c'est à dire d'une influence totale et sans partage) ? [...]
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