Des siècles durant, la ville a pu représenter un lieu de plus grande sécurité, au sein d'un immense monde rural soumis aux violences de la nature et des hommes. Tout porte à croire, aujourd'hui, que la situation tend à s'inverser. En effet, depuis plusieurs décennies, la répétition d'accidents découlant de causes tant humaines que naturelles, met en évidence l'extrême vulnérabilité des villes où se concentre une part grandissante des populations mondiales.
Malgré un jugement fort commun, les pollutions ne forment en aucun cas une gêne inédite ou un phénomène épisodique. Leurs provenances proviennent des temps protohistoriques lorsque se bâtirent les premières cités salies par les cours d'écoulement des eaux usées domestiques et par l'entassement sur les voies des détritus ménagers. Dès lors, les problèmes environnementaux urbains ont chroniquement sévi.
Au cours de ces millénaires, les causes de pollution furent peu nombreuses et d'importance réduite, entraînant notamment une contamination superficielle et localisée des eaux et des nappes phréatiques par le biais de bactéries nuisibles et de substances ayant fermentées, introduites alors au sein des chaînes hydrographiques par les déchets domestiques. Au cours du XIXe siècle, l'évolution industrielle a créé de nouveaux besoins en énergie. Dès lors, les nouveaux combustibles fossiles tels que le charbon puis le pétrole, devinrent la cause d'innombrables pollutions de l'air, de l'eau et des sols.
Au-delà des antiques causes de contamination évoquées ci-dessus, le XXe siècle et la nouvelle culture technologique mondiale ajoutent, par le biais des déchets humains, de nouvelles souillures liées, par exemple, à la extraordinaire croissance de la chimie organique et à celle de l'énergie nucléaire.
[...] Dubois-Maury, La Ville et ses dangers, Paris, Masson R. Guglielmo, Les grandes métropoles du monde, Paris, Armand Colin J.P, Poussou, La croissance des villes au XIXe siècle : France, Royaume-Uni et pays germaniques, Paris, Sedes J.L Pinol, Le monde des villes au XIXe siècle, Paris, Hachette A. Gérard, Villes et sociétés urbaines au XIXe siècle : France, Grande-Bretagne, Etats-Unis, Allemagne, Autriche, Paris, Armand Colin, 1992. [...]
[...] Les secousses furent ressenties de l'Oregon à Los Angeles, et à l'intérieur des terres jusqu'au centre du Nevada. Le tremblement de terre et l'incendie qui en résulta restent à ce jour parmi les plus grandes catastrophes naturelles ayant touché une grande ville américaine. On compta à l'époque 478 morts, mais il apparaît aujourd'hui que ce chiffre, publié par les autorités de l'époque, sous- estima l'impact réel de la catastrophe, notamment parmi la population chinoise. Le bilan a depuis été revu à la hausse, et le nombre généralement accepté est d'au moins morts. [...]
[...] A la suite d'un orage d'une rare brutalité, le torrent le Borne envahit son lit et ravage le terrain de camping municipal faisant 23 victimes. L'agglomération de la Nouvelle Orléans avec ses 1,3 millions d'habitants reste un cas unique de dangers naturels des eaux. La menace la plus grave ne provient pas de la montée de fleuve Mississipi dont les levées semblent sûres, mais le danger répétitif est celui des ouragans : les hurricanes. En août 2005, l'ouragan Katrina a ainsi plongé la Louisiane et La Nouvelle-Orléans dans la désolation et a causé prés de victimes dont environ un millier directement. [...]
[...] L'environnement urbain est contaminé que ce soit par l'air, l'eau ou le sol par le biais de produits toxiques issus des diverses entreprises industrielles. Le danger est bien réel et préoccupant. Cependant, à l'approche des élections présidentielles, la question environnementale est de plus en plus présente dans les campagnes des candidats et notamment par la signature du pacte écologique crée par le plus célèbre défenseur de la planète : Nicolas Hulot. Bien qu'alertée par les diverses campagnes écologiques prônant l'urgence d'une politique protectrice de la planète, l'opinion publique mondiale ne semble pas prête à mettre de côté un confort de vie bien ancré dans les habitudes. [...]
[...] Certaines villes européennes ont lancé des politiques d'atténuation du bruit mais les résultats ne sont jusqu'ici pas évidents. Toutes les métropoles connaissent une crise de l'environnement. Concernant la sauvegarde de leurs espaces verts périphériques ou le sort réservé aux eaux usées, aux ordures ménagères et aux déchets divers, cette crise est réelle mais pas encore trop grave pour les métropoles des pays développés, alors qu'elle est souvent dramatique et tend à empirer pour celle du tiers monde. En revanche, s'agissant de la pollution atmosphérique, si la différence existe aussi entre les deux types de métropoles, elle est sensiblement moindre, notamment pour les pics de pollution. [...]
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