Johannesburg, la « ville de l'or », est souvent prise pour la capitale de l'Afrique du Sud (qui est en réalité Pretoria), pays le plus riche du continent africain. Elle est la capitale de la province de Gauteng, et en 2005 regroupait près de 3,5 millions d'habitants sur une surface de 1664 km2 (soit une densité de plus de 2000 habitants/km2), dont le nombre augmente en moyenne de 2,5% par an. Johannesburg est donc la 7eme ville d'Afrique. Cette ville se situe au centre du pays, et doit son existence à la présence d'or, découvert en 1886. Elle a énormément évolué, passant de ville minière à ville industrielle, et elle est désormais une métropole tertiaire, très occidentalisée. Ville riche, elle accueille la Bourse du pays (11e du monde), la plupart des sièges des grandes sociétés, et contribue à elle seule à 15% du PIB sud-africain.
Malgré cette image plutôt positive, il ne faut pas oublier que l'Afrique du Sud a longtemps été connu pour avoir pratiqué l'apartheid, qui est une politique raciste, de développement séparé, se basant sur des critères raciaux et ethniques. Ainsi, les populations étaient classées, hiérarchisées en quatre groupes, ou « races »: les Blancs, les Indiens, les Métis, et les Noirs. Cette politique s'est traduite dans la sphère politique, civile, et aussi dans l'espace, dont les divisions et séparations étaient très visibles dans la ville de Johannesburg. L'apartheid avait des conséquences encore plus grandes que simplement géographiques, car elle a développé une atmosphère de violence, et l'a maintenue.
Comment cette politique raciste s'est-elle traduite dans l'espace urbain, et quelle a été son influence sur la violence? Après 1994, fin officiel de l'apartheid,
Comment la ville gère-t-elle les conséquences de plus d'un demi-siècle de divisions et hiérarchisation des populations?
[...] On estime le nombre de personnes déplacées à plus de 60,000, et beaucoup d'entre eux ont été dirigés vers Soweto la nouvelle ville noire. Ces déplacements forcés étaient organisés par les autorités locales, avec l'aide des forces de police. L'exemple de Sophiatown est marquant: quartier racialement mixte, la police est intervenue un matin en février 1955, et a forcé les familles de sortir de leurs maisons, avec un minimum d'affaires, pour que les bulldozers puissent détruire l'ensemble. Les populations de couleur subissent une violence légale car émanant du gouvernement. [...]
[...] L'apartheid a laissé un héritage très lourd, avec une forte culture de la torture et du viol. De plus, une partie de la population a appris à vivre hors la loi lorsqu'elle défiait la police d'hier, boycottait le paiement d'impôts etc. En effet, ces actions étaient souvent le seul moyen pour les individus de montrer leur désaccord avec la politique d'apartheid. Comme sous l'apartheid, cette omniprésence permanente de la violence se trouve dans les quartiers encore pauvres, et où le chômage, l'alcoolisme, l'usage de drogue sont courants. [...]
[...] Ce sont dans les townships noirs et dans les bidonvilles que se manifestent le plus les vols, viols, meurtres . donc des crimes entre personnes de même couleur. L'exclusion et la marginalisation des populations peuvent expliquer cette intensité. Les townships sont des lieux créés dans le seul but de regrouper des personnes de même race et n'ont donc aucune signification historique ou sociale. Ces nouvelles villes mettent fin, et empêchent toutes les anciennes formes de solidarité entre les individus. Les rues sont stériles, vides et sales et ne permettent pas les rencontres. [...]
[...] La fin de l'apartheid a mis fin à ces politiques, mais les effets sont encore visibles dans cette ville paradoxale En plein essor économique, elle rencontre toujours des difficultés à réunir les différentes populations, et à réduire toutes les inégalités qui soient. Les politiques urbaines se révèlent inefficaces et insuffisantes, et la ville ne parvient pas à résoudre le problème de la violence, qui semble s'accroître de jour en jour. Bibliographie: Emerging Johannesburg: Perspectives on the Postapartheid City , Richard Tomlinson, Robert A. [...]
[...] Johannesburg est donc la 7eme ville d'Afrique. Cette ville se situe au centre du pays, et doit son existence à la présence d'or, découvert en 1886. Elle a énormément évolué, passant de ville minière à ville industrielle, et elle est désormais une métropole tertiaire, très occidentalisée. Ville riche, elle accueille la Bourse du pays (11e du monde), la plupart des sièges des grandes sociétés, et contribue à elle seule à 15% du PIB sud-africain. Malgré cette image plutôt positive, il ne faut pas oublier que l'Afrique du Sud a longtemps été connue pour avoir pratiqué l'apartheid, qui est une politique raciste, de développement séparé, se basant sur des critères raciaux et ethniques. [...]
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