Le secteur de la pêche contribue fortement au développement économique de la ville. Les pêcheurs de ces quartiers qui vivent dans la promiscuité habitent principalement les quartiers de Guet Ndar, Santhiaba et Gokhou Mbathie. Ces trois quartiers comptent plus de 90 000 habitants, en majorité des jeunes. Le village de Guet Ndar est une île partagée entre le fleuve et l'océan Atlantique.
La pêche est une affaire de famille et chaque famille pratique une pêche héritée des anciens.
Les pêcheurs migrent en fonction des saisons : en été ils restent à St Louis et en hiver ils descendent sur la « petite côte », c'est-à-dire Kayar, Mbour et Joal.
Cependant, depuis presque une décennie la raréfaction des produits halieutiques a poussé les jeunes pêcheurs à abandonner la pêche au profit d'autres activités notamment le petit commerce et depuis peu l'émigration clandestine ; phénomène qui aujourd'hui préoccupe au plus haut niveau les autorités sénégalaises, mais surtout les principaux pays occidentaux touchés par ce fléau, notamment l'Espagne, le Portugal ou encore l'Italie.
[...] Après ces transactions le propriétaire qui a vendu sa pirogue est obligé d'en refaire une autre pour poursuivre son activité. Une grande pirogue déjà prête est revendue aux candidats à l'émigration entre 8 et FCFA, parfois même plus. Le marché de la vente des pirogues est en pleine expansion et la plupart des jeunes que nous avons interrogés sont sur le point de partir ou attendent une opportunité pour le faire le voyage, car il faut débourser 800 à 1000 . [...]
[...] Ces derniers sont pratiquement les seuls arbres qui subsistent encore naturellement dans la région. Le sol sablonneux est fréquemment balayé par les vents, créant ainsi des tempêtes de sable qui peuvent durer plusieurs jours. Celles-ci se produisent le plus souvent lors de la période de l'Harmattan (décembre à mai) ce fameux vent chaud et sec émane du désert du Sahara. Pendant la saison des pluies, une légère couche d'herbes recouvre le sol, les buissons aussi retrouvent leur feuillage, transformant agréablement le paysage. [...]
[...] Le point commun entre ces différents types de pirogues se situe au niveau de la répartition des tâches. En effet sur toutes les pirogues qui vont en mer on trouvera toujours : - une personne qui se trouve à l'arrière de la pirogue et qui est chargée de l'orienter à l'aide d'une grande pagaie, il est le capitaine ; - Une seconde personne qui s'occupe du moteur (mise en marche, surveillance et réparation en cas de panne en mer, etc.) ; - enfin l'avant de la pirogue une dernière personne qui joue un rôle clé, puisque c'est elle qui scrute le large afin de repérer d'éventuels navires qui se trouveraient sur leur route, mais aussi signaler aux autres membres de l'équipage la présence éventuelle d'un banc de poissons, ou tout simplement un danger immédiat. [...]
[...] Il est très fréquent de voir une Pirogue porter le nom de grande star de football ou de chanson ou mieux encore des grands guides religieux tels que CHEKH AHMADOU BAMBA ou EL HADJI MALICK SY. Le choix des noms des pirogues se fait aussi parmi le cercle parental, amical ou tout simplement en fonction de l'actualité. À titre d'exemples durant la coupe du monde de football 2006 en Allemagne, plusieurs pirogues portaient le nom de pays comme la France, l'Italie ou le Brésil. [...]
[...] Célèbre étape des navires européens de la Traite, puis de l'Aéropostale de Mermoz, l'île conserve d'importants témoignages de son prestigieux passé. Et puis, Saint-Louis, c'est également une bonne porte d'entrée vers le continent noir. Loin de l'insupportable agitation de Dakar ou des stations touristiques de la trop balnéaire "petite côte", la région du fleuve Sénégal plonge le visiteur au sein d'une atmosphère unique rythmée par le ballet incessant des pirogues des pêcheurs de Guet N'Dar ou bien par le pas nonchalant d'une belle Saint-Louisienne. [...]
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