Population d'origine turque, Berlin, intégration des Turcs, exclusion, Allemagne, différences culturelles, nouvelles générations, pouvoirs publics, société allemande, société turque
Aujourd'hui, environ 2,5 millions de personnes d'origine turque vivent en Allemagne, dont un peu plus de 130 000 dans la capitale. Turques et Allemands cohabitent depuis plus de quarante ans dans le pays. Une grande majorité des anciens Gastarbeiter sont désormais proches de l'âge de la retraite alors que leurs enfants et leurs petits-enfants cherchent leur place au sein de la société allemande. Les deux populations ont eu des difficultés à vivre ensemble avant d'arriver à mettre en place une réelle vie commune. Ainsi, la population d'origine turque à Berlin est-elle aujourd'hui intégrée, ou est-elle encore victime d'exclusion.
[...] Si le problème de l'intégration fait aujourd'hui débat, selon le maire de Kreuzberg, la seule solution possible pour faciliter l'intégration est de lancer un processus d'égalité des chances qui passe tout d'abord par l'apprentissage de la langue allemande sans quoi l'intégration culturelle et sociale ne peut pas avoir lieu. Ce sont aux pouvoirs publics de mettre en place un cadre favorable en créant des emplois et des écoles afin que l'intégration structurelle se fasse. L'intégration semble primer sur l'exclusion grâce aux nouvelles générations qui ont un désir plus fort de se rapprocher de la culture allemande. Mais le rôle des pouvoirs publics reste important, car ils doivent veiller au bon déroulement de l'intégration. [...]
[...] Toutefois, ce mouvement n'est pas terminé, car il y a toujours des immigrants turcs qui s'installent à Berlin, et les autorités doivent faire en sorte que leur intégration soit également réussie. Le cas de l'intégration des Turcs à Berlin, mais également dans le reste de l'Allemagne est un exemple d'intégration réussie qui est souvent pris pour exemple notamment par la France, mais aussi dans le cinéma avec de nombreux films témoignant de ce mélange de cultures dont le film De l'autre coté (2007) de Fatih Akin récompensé au Festival de Cannes en 2007. [...]
[...] Toutefois, l'intégration semble être importante. De nombreux descendants de « Gastarbeiter » souhaitent acquérir la nationalité allemande, car ayant grandi dans ce pays, ils n'ont plus un grand attachement à leurs origines turques et dans l'ensemble le désir de retour au pays des Turcs d'Allemagne diminue continuellement. Depuis 2000 ce n'est plus le droit du sang, mais le droit du sol qui permet aux étrangers d'acquérir la nationalité allemande, ce qui montre un désir des deux nations de se rapprocher. Ce rapprochement est de plus en plus fort malgré les différences de culture. [...]
[...] La population turque est encore considérée comme une population de seconde classe par la population allemande. En effet pour une grande partie d'entre eux, les Turcs ne sont pas seulement des étrangers, mais ils se situent tout en bas de l'échelle de popularité. La population turque est en effet perçue comme la plus difficile à intégrer, mais également comme celle qui fait le moins d'efforts pour s'intégrer dans la société. On peut expliquer cela par le fossé culturel qui existe entre les deux populations. [...]
[...] La population turque continue ainsi de vivre comme elle a toujours vécu en Turquie, sans chercher à s'intégrer puisqu'elle n'en a pas besoin. Mais c'est surtout la première génération qui ne connaît pas de réelle socialisation avec la population allemande, car la deuxième génération a grandi en Allemagne et y a suivi une scolarisation allemande. De plus, la ville de Kreuzberg accueille depuis 2007 une maison de retraite exclusivement réservée aux retraités turcs. Le personnel y est bilingue, une salle de prière est disponible et la nourriture y est entièrement turque. [...]
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