La population au Moyen-Orient

Résumé du document

Le Moyen Orient est situé au carrefour entre des foyers et des espaces de civilisations très anciennes. Loin de constituer un ensemble homogène, le Moyen-Orient regroupe différentes populations aux caractéristiques ethno-culturelles et ethno-démographiques différentes.

Celles-ci sont difficiles à distinguer sur la base d'un seul principe car ces populations proviennent de migrations sur longue durée historique et de transferts récents qui n'ont cessé de se fonder plus ou moins entre elles. L'appartenance religieuse et l'appartenance linguistique constituent des éléments fondamentaux de l'identité socioculturelle de ces populations.

Nous pouvons dès lors à partir de ces critères distinguer trois grands ensembles : les populations sémites, turques et d'appartenance indo-européenne. Au sein de ces populations il s'agit également de distinguer plusieurs groupes (...)

Extraits

[...] Téhéran a connu une forte accélération à partir de 1974, grâce aux revenus financiers dégagés après le premier choc pétrolier de 1973. D'autres ont pu profiter de leur emplacement stratégique sur le territoire. Beyrouth a été longtemps considérée, du fait de son emplacement stratégique, comme un carrefour entre trois continents (l'Asie, l'Afrique, et l'Europe), et un accès vers l'Orient. A la fin du XIXe siècle, elle est une des vitrines de la modernité ottomane et parvient à un développement matériel qui n'a son équivalent qu'à Istanbul et Smyrne et gardera cette image de riche métropole moyen-orientale. [...]

[...] L'espace résidentiel entoure les quartiers d'activité ; on y observe une ségrégation ethnique et religieuse. La vieille ville est depuis plusieurs décennies en grande difficulté, à la différence du deuxième noyau urbain constitué par un centre ville à l'occidentale, juxtaposé à la médina avec des activités fonctionnelles nouvelles. La fonction résidentielle est assurée en centre ville dans des immeubles de qualité et dans des espaces plus périphériques habitées par des populations aisées. Les zones périurbaines sont aussi étalées que contrastées. [...]

[...] Ce sont des populations islamisées mais non arabisées. Pour finir les populations d'appartenance indo-européenne sont composées majoritairement d'Arméniens, de Kurdes et de Persans. Les Arméniens acculturés au christianisme composés de 3 millions de résidants en Arménie et deux millions dispersés dans tous le Moyen Orient en particulier dans la région du Levant ; les Kurdes sont composés de 20 millions d'habitants islamisés et dont la langue sort du rameau indo-européen ; les Persans forment une entité plus importante avec 55 millions d'habitants et représentent une mosaïque ethnique fédérée par la composante linguistique et religieuse. [...]

[...] Les pays qui se sont développés sont ceux qui sont plus avancés dans leur transition démographique. Ainsi le Yémen est en retard dans son processus au vue de son pourcentage de mortalité infantile ( Entre 2000 et 2005) et son indice de fécondité (7,01 entre 2000 et 2005), tous deux élevés par rapport à Israël enfants par femme et 5,6%. de mortalité infantile). Ainsi nous pouvons distinguer les pays par rapport à leur niveau d'avancement dans le processus de transition démographique, révélatrice du développement du pays en s'appuyant sur une base de statistiques. [...]

[...] L'arrivée des Européens va provoquer une première explosion urbaine. Ce n'est qu'à partir de 1950 et pendant quatre décennies que la croissance urbaine s'effectue à des rythmes accélérés. Cependant les taux d'urbanisation restent contrastés suivant les pays développés et sous développés. Les hiérarchies urbaines ont connu de sensibles évolutions qui assurent l'émergence d'une armature urbaine plus solide. Une hiérarchie s'affirme avec des villes qui ont conservé ou acquis des fonctions spécifiques polarisant l'espace. Ce réseau de villes rassemble pour l'essentiel les villes capitales comme Le Caire, Ankara, Bagdad, Damas et des métropoles économiques comme Istanbul. [...]