Plutôt que de nous demander si la politique influe sur l'aménagement et le développement du territoire, nous partirons de ce postulat et nous nous intéresserons aux politiques d'aménagement et de développement mises en place au Maroc sous la monarchie constitutionnelle dans leur fondement et leur contour.
[...] : La place de l'homme : A travers l'étude des politiques agricoles, industrielles et touristiques du Maroc, on s'aperçoit que l'espace marocain est profondément déséquilibré. En effet, avec une concentration des capitaux et des infrastructures sur le littoral, des poches de développement dans le centre et des espaces d'oubli dans les plaines, le territoire apparaît comme morcelé. Nous nous attarderons ici sur les déplacements sur le territoire et sur ses conséquences. Le Maroc présente naturellement des contraintes physiques cependant elles ne constituent pas des barrières infranchissables. [...]
[...] Cette situation voulue par les colonisateurs s'est amplifiée avec l'entrée du Maroc dans la mondialisation. Le littoral et l'espace où interviennent les grandes rénovations, le btp est d'ailleurs devenu un secteur essentiel. De nombreux quartiers dans les grandes villes connaissent une véritable frénésie, comme le quartier de l'Agdal à Rabat où ont été construits des centaines d'immeubles locatifs ou la ville de Tanger ceinturée par des centaines de grands immeubles. Ainsi à travers l'étude du développement au Maroc on s'aperçoit que le territoire est divisé en trois grands ensembles. [...]
[...] Cependant la répartition du peuplement est très marquée. Dans la zone Nord Atlantique, les densités dépassent 180 habitants dans le centre utile les densités sont comprises entre 50 et 180 habitant km². Comme on peut le constater une vive opposition existe entre le Maroc central et montagnard d'une part et ses périphéries désertiques ou semi désertiques d'autre part. Cette opposition est d'autant plus marquée que les migrations internes favorisent un déplacement du centre vers le littoral. Ces flux migratoires sont importants, ils jouent en effet sur la transition démographique au Maroc avec la baisse rapide de la fécondité entamée dès 2004. [...]
[...] L'urbanisation que nous venons de citer est la cause première. La forte demande immobilière provoque la destruction des dunes côtières et une privatisation du littoral. Une nouvelle loi sur l'aménagement prévoit une bande d'inconstructibilité de 100 mètres, mais ce n'est que peu respecté. On sait qu'actuellement, seule des villes sont dotées d'une station d'épuration, d'où le rejet de plus de tonnes de matières oxydables sur les côtes, dont 58% dans les cours d'eau et 31% dans la mer. Le deuxième facteur aggravant est l'industrialisation. [...]
[...] En effet les villes du sud sont devenues en l'espace de quinze ans de véritables îlots de prospérité à l'image de Ouarzazate. De ce fait le tourisme apporte des capitaux dans des régions jusque la très pauvres. Cependant et malgré ses atouts géographiques et humains, le pays n'accueille chaque années que 1.5 millions de touristes internationaux, ce qui représente déjà du PIB. On note tout de même une nouvelle politique de développement entamée lors des Assises du tourisme à Marrakech en Janvier 2001. [...]
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