Réponse organisée au sujet : "Les disparités de peuplement et de développement au Brésil". Quelles sont ces disparités ? Le Brésil doit-il être considéré comme une puissance ou un été sous-développé ? Comment l'Etat brésilien cherche-t-il à réduire les inégalités spatiales et à se développer ? Cette réponse organisée répond à ces questions en 3 paragraphes, une introduction et une conclusion, du sous-peuplement du Nord à la création de Brasilia en 1960, en passant par l'émigration clandestine en Guyane française.
[...] Cet exode est responsable de l'explosion urbaine au Brésil. Mais il ne fait que transférer la pauvreté des campagnes vers les villes. Les néo-urbains s'installent pour la plupart dans les favelas des périphéries ou des quartiers misérables des centres. Si ces migrations ont touché en priorité les agglomérations du littoral comme Rio de Janeiro ou São Paulo (la population vivant dans les favelas de Rio de Janeiro est passée de en 1950 à plus d'un million en 2000), elles concernent maintenant la totalité des villes brésiliennes. [...]
[...] Bien entendu, des raisons telles que les conditions climatiques et le cadre naturel pourraient être avancées pour expliquer ce faible peuplement, le Nord étant composé de forêts denses, le Centre-Ouest de sols très peu riches, et l'intérieur du Nordeste souffrant de sécheresse avec le Sertão qui rappelle en certain points le Sahel, mais comme nous l'avons vu plus haut, c'est l'homme qui choisit les territoires qu'il souhaite peupler. Le région de Manaus, dans le Nord a fait l'objet de recherches de caoutchouc dans le XIXème siècle et est aujourd'hui assez peuplée. À l'échelle régionale, nous avons vu que le Brésil souffrait de forts contrastes, mais à une échelle plus grande, des disparités intra-urbaines peuplement intra-urbaines sont également à noter. Les bidonvilles brésiliens, les favelas, sont devenus une véritable ville dans la ville et ce, dans toutes les grandes agglomérations. [...]
[...] Les disparités de peuplement et de développement au Brésil. (Introduction) Le Brésil, d'une superficie de 8,5 millions de et d'une population de 190 millions d'habitants, se classe au 65ème rang mondial avec un IDH de Mais la valeur de ces chiffres est à nuancer dans un pays qui pourrait être considéré comme le troisième des Etats-continents émergents avec la Chine et l'Inde. En effet, celui-ci présente de forts contrastes, qu'ils soient de peuplement, de développement ou sociaux. Avec de telles caractéristiques, le Brésil doit-il être considéré comme une puissance ou comme un état sous développé ? [...]
[...] Que cela soit dans un sens ou dans l'autre, les disparités de peuplement et de développement sont liées. L'IDH du Brésil de 0,79 est à prendre avec beaucoup de précaution, car, encore une fois, il cache de grandes inégalités. On observera par exemple un IDH supérieur à 0,8 dans la région Sud, et un IDH inférieur à 0,65 dans la région Nordeste. Le développement et le peuplement ont beau être liés, ils ne sont pas toujours réciproques. Peuplement ne rime pas toujours avec développement, le littoral de la région Nordeste est très peuplé, mais le Nordeste est néanmoins la région la plus pauvre du Brésil. [...]
[...] Conclusion Le Brésil a beau être une puissance régionale, il reste l'un des pays les plus inégalitaires. On y observe d'une part, de fortes inégalités sociales mais également de grandes disparités spatiales. Celles-ci génèrent des flux migratoires internes et une explosion urbaine mal maîtrisée. Des politiques sont menées pour assurer un meilleur développement mieux réparti sur le territoire, tandis que des flux migratoires sont également suscités vers l'extérieur. Au même titre qu'il n'y a pas un Sud mais des Sud, une Asie mais des Asie, il n'y a pas un Brésil mais des Brésil. [...]
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