Apparus au début des années 90, les ossements humains deviennent à Madagascar des objets de plus en plus précieux. À 2 millions d'Ariarys le kilo, cela est suffisamment attractif pour susciter la convoitise des pilleurs de tombeaux. Les chiffres montrent qu'en 2009, il y avait plus de 120 spéculations profanées et 44 arrestations. Cependant, le trafic d'ossements humains reste un véritable mystère quant à leur destination finale.
Les enquêteurs de la police et de la gendarmerie font leur maximum pour faire parler les pilleurs de tombeaux et les transporteurs d'ossements, mais ils ne peuvent pas aller plus loin. Ce trafic reste un véritable mystère.
[...] Leur piste s'arrête aux personnes capturées, généralement des passeurs. Jusqu'à maintenant, ils n'ont remonté aucune filière, s'il en existe. Ils n'en savent pas plus que ce que rapportent les journaux. Les enquêteurs de la police et de la gendarmerie font leur maximum pour faire parler les pilleurs de tombeaux et les transporteurs d'ossements, mais ils ne peuvent pas aller plus loin. Ce trafic reste un véritable mystère. La région d'Alaotra Mangoro est la plus touchée par ce phénomène, car entre décembre 1999 à mai 2000, par exemple, deux tonnes d'ossements humains, provenant de plus de 300 tombeaux, ont été saisies selon un lieutenant colonel de la gendarmerie. [...]
[...] Le mystère des trafics d'ossements humains à Madagascar Apparus au début des années 90, les ossements humains deviennent à Madagascar des objets de plus en plus précieux. À 2 millions d'Ariarys[1] le kilo, cela est suffisamment attractif pour susciter la convoitise des pilleurs de tombeaux. Les chiffres montrent qu'en 2009, il y avait plus de 120 spéculations profanées et 44 arrestations. Cependant, le trafic d'ossements humains reste un véritable mystère quant à leur destination finale. Où vont ces marchandises Pour des médicaments? [...]
[...] Il n'y a pas de trafic d'ossements humains, ce n'est qu'une intox affirme un commandant de compagnie de la gendarmerie. Ce dernier a lutté pendant plusieurs années contre ces vols d'ossements humains qui se propageaient dans sa région. Il y a trois ans, ils ont lancé une opération à Ambatondrazaka. Ils se sont fait passer pour des acheteurs d'ossements humains. Quand ils étaient arrivés sur les lieux où se trouvaient les os volés, les supposés trafiquants leur ont dit que ces os n'étaient pas à vendre. [...]
[...] La question à se poser est donc à qui profite le fantasme du trafic d'ossements ? En 2007, Charles Rabemananjara, premier ministre du régime Ravalomanana, expliquait déjà que les rumeurs de vols d'organes et d'ossements ont été propagés dans le but d'une déstabilisation politique.Et de rappeler que pendant la colonisation, les vazahas étaient considérés comme des arracheurs de cœurs Cette thèse, Hermeson Andrianjafy, spécialiste de la culture malgache, n'est pas loin de la faire sienne, estimant que le vol d'ossements humains relève de la pure déculturation dans une société en perte de repères Il est vrai que le phénomène apparaît au début des années 90 dans un contexte politique de plus en plus tendu, dont nous ne sommes pas encore sortis. [...]
[...] La piste d'un réseau asiatique La piste d'un supposé réseau asiatique impliquant des Chinois et des Indiens, est souvent avancée. Cela dans le but de fabriquer des médicaments traditionnels qu'ils vendent à prix d'or à travers l'Asie, estiment certains. Pour fabriquer du faux ivoire (l'os est effectivement composé de calcite, un minéral qu'on trouve dans l'ivoire des éléphants) affirment d'autres. Mais là encore, aucune preuve. Le ranomena Le ranomena est un liquide rouge brun à très forte odeur fabriqué par des poudres d'ossements humains. [...]
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