Le fait montagnard est une détermination primordiale dans l'approche régionale, ses particularismes sont souvent essentiels. Les classifications usuelles sont de moyenne et de haute montagne, comme de haute et de basse vallée. Les enjeux de l'économie montagnarde sont supérieurs à ce que laisserait imaginer la faiblesse des effectifs vivant en altitude. Cela résulte du fait que le milieu montagnard inclut des zones basses de fortes concentrations de population d'où sont commandés les usages des hauteurs (...)
[...] Une tradition de pauvreté rurale se double d'une très forte et ancienne dépendance envers Paris. Elle revêtait de multiples formes : mise en nourrice des petits Parisiens, migrations de travail, livraisons de sapins de Noël, résidences secondaires à portée d'autoroute . Le Morvan connait une mutation importante entre 1850 et 1950 avec l'apparition des cultures fourragères et du blé, grâce au chaulage des terres, et avec la spécialisation dans l'élevage des bovins charollais, nourris sur des prairies permanentes de la SAU). [...]
[...] Il est surtout caractérisé dans le Massif central (Aubrac, Margeride . ) mais comprend aussi avec quelques nuances de densité les plateaux du Jura, le Bugey et le sud du sillon alpin. le type Ségala de l'Aveyron (étendu aux monts du Lyonbnais et du Beaujolais, au Haut Jura, au Cantal) comprend des densités moyennes (20 à 30) et un semis de bourgs-centres étoffés, des communes vastes ou suffisamment peuplées garantissant un équipement de base complet. le type vosgien pays de Gex et d'Yssingeaux) : tradition de pays- atelier, densités fortes 70) et donc un niveau d'équipement élevé. [...]
[...] Cette expression comprend pourtant une note de condescendance en termes de loisirs sportifs, de grandeur paysagère. Ce milieu est fréquemment donné comme le plus uniformément affecté par les phénomènes de déprise agricole et pastorale, de vieillissement et de dépeuplement. C'est négliger la diversité des situations, des pré-Alpes aux Monts d'Auvergne, des Vosges aux Cévennes. Partout, la moyenne montagne enregistre une diminution et une concentration de ses habitants. Sur des terres presque partout utilisables, mais plus coûteusement productive, donc moins compétitives, le reboisement symbolise l'abandon, alors qu'il est ailleurs un symbole de protection et de victoire de la nature. [...]
[...] à la délimitation de parcs (Vanoise, Mercantour . à la formation de groupements transfrontaliers. Ces derniers se réalisent par la mitoyenneté de parcs, par réunion de vallées traditionnellement très liées (Val d'Aoste . dans des structures de concertation pays du Mont-Blanc . ) L'importance des complémentarités et des interactions entre espaces et fonctions de la haute montagne constitue un autre facteur d'originalité. L'étagement des activités n'obéit plus seulement aux contrastes anciens : les étagements sont aujourd'hui décalés et d'importance respective inégale sur chaque versant, selon son exposition. [...]
[...] A l'échelle locale comme à l'échelle régionale, les 2 clés de lecture de l'espace montagnard sont celle de l'altitude et de l'étagement des activités en fonction de celui des milieux ; celle de la position intérieure ou bordière de l'espace étudié par rapport aux massifs, en particulier dans le cas de la haute montagne qui fait partout frontière en France et qui forme un ensemble mal séparable de son avant pays de son piémont. Le cas de la moyenne montagne est plus diversifié encore puisque cette expression désigne non seulement les massifs constitués de hautes terres pastorales et forestières, mais aussi les étages inférieurs, collinéens, montagnards et subalpins La haute montagne A. Une image modifiée La haute montagne est peu représentée en France. [...]
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