La mondialisation, un monde en réseaux

Résumé du document

Depuis les années 1950, les échanges internationaux se sont intensifiés. Les différentes parties du monde sont reliées entre elles par des flux de capitaux de marchandises, de services, d'hommes et sont devenues interdépendantes ; on parle de processus de mondialisation ou de globalisation (notion de village planétaire). Le monde fonctionne de plus en plus comme un tout dont les différents éléments sont interdépendants parce qu'animés par de multiples interrelations ; on parle de "système monde". Cette mondialisation des échanges transforme la géographie, l'organisation du monde et peut être génératrice d'importantes inégalités spatiales (...)

Extraits

[...] L'Afrique est particulièrement sous-représentée. Les FMN sont le reflet de la puissance économique des Etats et reproduisent la hiérarchie économique mondiale. Les multinationales participent au 1/3 de la production mondiale et au 2/3 des échanges internationaux. Les investissements des multinationales sont la traduction d'une stratégie qui s'articule autour de 3 axes : - s'approvisionner en matières 1ères et sources d'énergie : les investissements se dirigent alors aussi bien dans les pays du Tiers-monde (Golfe persique, Nigeria pour le pétrole) que dans les pays développés (Canada, Australie et Nouvelle Zélande pour les matières 1ères). [...]

[...] Ces flux sont en très forte expansion et sont à la fois une des causes et une traduction de la mondialisation de l'économie. Ce sont à la fois les placements bancaires (migrations des capitaux dans les paradis fiscaux), les délocalisations et les investissements des multinationales (par exemples "maquiladoras" au Mexique, implantations d'usines dans les pays ateliers, sur la façade Pacifique chinoise . les rapatriements de bénéfices des transnationales . - Les échanges de services et les flux d'information. Ces flux sont également en pleine explosion, il s'agit des flux de services (assurances, services bancaires, services aux entreprises), des flux d'informations (radio, télévision, Internet), des flux culturels et artistiques (cinéma).Ces flux sont contrôlés par la Triade et notamment par les Etats- Unis (CNN, Hollywood) et sont les vecteurs d'une certaine américanisation du monde (vision américaine du monde). [...]

[...] La métropolisation de l'économie est un processus commun à tous les pays développés. En France, malgré tous les efforts en matière de décentralisation, Paris a non seulement gardé sa place dans l'économie nationale, mais l'a encore accrue. En Grande- Bretagne, la métropole londonienne s'étend de fait à l'ensemble du Sud-est. Au Japon, la structure urbaine qui était multipolaire devient de plus en plus monopolaire autour de Tokyo" D'après P. Veltz, "Le retour des villes" Sociétés humaines, et "L'économie mondiale, une économie d'archipel", La mondialisation, au-delà des mythes, La découverte La métropolisation de la production. [...]

[...] Réseau : ensemble des voies de communication qui permettent la circulation des flux. Les pays industrialisés participent à 70% des échanges commerciaux internationaux. Cette position dominante s'explique par une forte capacité d'exportation liée à leur puissance industrielle et agricole et à leur avance technologique et à de fortes capacités d'importation liées à un niveau de vie élevé et à d'importants besoins en matières 1ères et sources d'énergie. Les pays en développement ont une place plus limitée en raison d'une plus faible industrialisation, de l'exportation de produits bruts à plus faible valeur ajoutée, d'achats limités par des possibilités financières réduites mais leur part progresse avec l'essor de puissances industrielles et commerciales (Chines et pays émergents d'Asie). [...]

[...] Montée en Allemagne et au Royaume-Uni, la Ford Escort contient des pièces fabriquées dans une dizaine de pays ? Nike et Reebok ont ainsi délocalisé toute leur production en Asie, ne gardant que des services aux Etats-Unis. La stratégie globale, moins répandue, se développe rapidement depuis les années 1980. Cette stratégie se définit par la volonté des firmes d'être présentes sur tous les marchés et de répondre à des demandes locales spécifiques. Pour cela, elles contrôlent de plus en plus les réseaux d'information, financiers et commerciaux. La production est de plus en plus sous traitée. [...]