Le géographe Jacques Lévy définit la mondialisation par "l'émergence dans tous les domaines de l'espace mondial". Cette spectaculaire mutation spatiale, bien qu'elle soit largement inachevée et qu'elle ne concerne pas tous les habitants de la planète, explique l'intérêt que le phénomène de mondialisation suscite. La mondialisation est donc la mise en relation généralisée des différentes parties du monde, d'abord par les échanges puis par l'internationalisation de la production. C'est donc un système de plus en plus ouvert ou la mise en concurrence des territoires s'accélère. Ce processus dominant pour structurer la planète déstabilise déjà le monde actuel et génère des contestations.
Dans quelle mesure la mondialisation est-elle un sujet polémique qui fait paradoxalement évoluer les oppositions ?
[...] Les organisations internationales libérales sont obligées d'adopter des comportements plus transparents, de rendre des comptes sur leurs décisions, de réviser leur mode de fonctionnement. Aux FTN, la communication est plus axée sur les thèmes des altermondialistes: développement durable, code de bonne conduite, standards sociaux minimaux. Mais, est-ce que les promoteurs et opposants de la mondialisation se rapprochent-ils? Après avoir connu une hégémonie quasi complète durant les années 1980, les promoteurs de la mondialisation sont aujourd'hui plus réservés, voire même proposent de gérer les contradictions actuelles. [...]
[...] Dans quelle mesure la mondialisation est-elle un sujet polémique qui fait paradoxalement évoluer les oppositions? La réalité spatiale de la mondialisation sera présentée en première partie pour étudier ensuite les contestations qu'elle suscite. Ces critiques de la mondialisation libérale aujourd'hui mondialisées s'accompagnent de solutions alternatives analysées en dernière partie. La mondialisation repose sur une mobilité sans précédent dans l'espace. Elle est géographiquement très sélective. Tout d'abord, la mondialisation correspond à l'existence de flux de toutes natures à l'échelle de la planète. [...]
[...] Avec les nouvelles technologies de l'information et de la communication, les opinions publiques mondiales qui se dirigent vers les réseaux associatifs internationaux ( ONG) émergent. Les ONG se développent dans les années 1980 dans les pays développés par le transfert de compétences des États dans les combats contre la pauvreté, le développement économique ou la lutte contre le SIDA. Certaines rejoignent le mouvement altermondialiste sur des revendications ponctuelles, notamment en rendant publiques les pratiques de certaines transnationales (pillage, surexploitation de la main-d'oeuvre). Les États résistent aussi à la mondialisation libérale. [...]
[...] Une occidentalisation du monde économique et culturel est opérée. Des modes de consommation, des valeurs, et la culture sont relayés par les transnationales américaines qui diffusent des produits qui sont à la fois des références de consommation et des symboles de liberté (Coca-Cola, McDonald's, Disney, Nike, films et séries d'Hollywood . l'anglais est la langue de communication dominante. Il existe des formes multiples de résistance à l'occidentalisation. Les grandes aires de civilisation sont toujours présentes, porteuses de valeurs culturelles dynamiques (aires indienne, extrême-orientale, musulmane, latino-américaine, africaine). [...]
[...] La régulation de la mondialisation reste problématique. Cette nébuleuse est contestataire. Il y a de nombreuses forces mais une diversité des composantes et des objectifs. Le projet n'est pas global mais plusieurs champs de contestation comme le commerce, la finance, l'écologie, les droits de l'homme, la santé. Les réussites concrètes sont peu nombreuses car si le monde libéral paraît plus social. De même, il n'y a pas encore d'inflexion de fond de la mondialisation. Cependant, ce projet est encore utopique. [...]
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