L'intensification des échanges et des migrations a fortement contribué à la naissance d'un monde unifié. Mais c'est la double rupture des années 1980-1990, avec d'une part la naissance de réseaux planétaires (grâce aux progrès de l'informatique et des télécommunications), d'autre part la victoire du libéralisme après la fin de la Guerre froide, qui a permis l'accélération de cette intégration.
Cette "globalisation" s'accompagne d'un début d'uniformisation des genres de vie sur le mode américain, notamment pour l'habillement (jeans, T-shirt, baskets...) et de l'alimentation (restauration rapide, Coca-cola...).
Le moteur initial de la mondialisation a été la vague libérale qui, depuis 1945, sous l'impulsion des USA, a incité à l'abaissement des droits de douanes (...)
[...] Pays d'immigrants où se côtoient des populations diverses, les USA sont capables de créer des produits et des modes susceptibles de plaire dans le monde entier. Les USA n'exportent donc pas leur propre culture mais une culture populaire sans racines locales et ressentie comme un modèle global de modernité. Ils entraînent la planète dans un processus d'uniformisation qui rencontre des résistances Les autres civilisations sur la défensive Il s'agit des civilisations du Sud. Leurs élites ont subi un début d'occidentalisation. Elles ont copié les techniques occidentales, ont dû admettre les langues européennes, comme langues véhiculaires, mais ces civilisations ont conservé leur intégrité religieuse et morale. [...]
[...] Les civilisations asiatiques ont su garder leurs valeurs (discipline, goût du travail, recherche du consensus et de l'harmonie sociale) et épouser la modernité. En revanche le réveil de l'islam est en partie nourri d'une réaction contre l'occidentalisation. Il se manifeste par le retour de la pratique du ramadan et de la fréquentation de la mosquée le vendredi, par l'adoption de législations inspirées de la charia (la loi islamique), par le port du voile pour les femmes, et par un certain raidissement dogmatique (intégrisme, fondamentalisme) qui peut aller jusqu'au terrorisme (Al-Qaïda). [...]
[...] Les pays anglo-saxons ont maintenu leur croissance, au prix d'une aggravation des inégalités. Le Japon et l'Allemagne ont vu la leur se briser. La France semble en panne. Partout la délocalisation d'entreprises entraîne la fermeture d'usines dans les anciennes régions industrielles et les poches de pauvreté se multiplient. Les pays ex-communistes traversent une difficile période de transition avec, dans un premier temps, une régression de la production et une explosion du chômage. Les plus occidentalisés (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovénie) semblent devoir s'en sortir. [...]
[...] L'UE est aussi une entité politique dont les organes limitent la souveraineté des Etats. Les autres regroupements sont moins élaborés. Le MERCOSUR, union douanière du «cône possède comme l'UE un tarif extérieur commun, c'est-à-dire une douane commune. L'ALENA (accord de libre échange nord- américain) et l'ASEAN (association des nations du Sud-Est asiatique) ne sont que de zones où les Etats s'engagent à abaisser entre eux les barrières douanières. Il existe enfin des coopérations économiques plus lâches comme la CEI (communauté des Etats indépendants : l'ex-URSS sans les Etats baltes) et l'APEC (Asian Pacific Economic Corporation : pourtour du Pacifique). [...]
[...] Dans une famille nombreuse modeste, les enfants ne feront pas d'études et iront s'entasser dans les bidonvilles. Les plus ambitieux tenteront leur chance en émigrant vers les pays riches et ils y resteront, d'où une perte irrémédiable. Un Etat confronté à l'explosion démographique doit multiplier les infrastructures coûteuses (logements, routes, adductions d'eau, égouts, dispensaires) au détriment de celles qui créent des richesses (aides à l'agriculture, création d'usines, d'écoles professionnelles, d'universités). Les Etats qui ont «décollé» sont ceux qui ont encouragé la décélération de la fécondité par l'allongement de la scolarité des filles. [...]
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