Mythologies et imaginaires collectifs accordent à la ville l'image d'une fourmilière où hommes et activités se développent au gré de rencontres et d'échanges. Ainsi, à Athènes ou Rome les citoyens pouvaient à loisir se rendre sur l'agora ou le forum pour y discuter de décisions concernant la cité.
La ville est donc caractérisée par les mobilités qui paraissent inévitables dans ce lieu qui rassemble les populations. Les métropoles plus encore que les villes se caractérisent par le gigantisme. Gigantesques par leur nombre d'habitants, par la surface qu'elles occupent et la densité en leur sein. Mais plus encore que par ce gigantisme, elles se distinguent par leurs influences économiques, financières, diplomatiques, par la concentration d'activités régaliennes ou encore de sièges sociaux. Les métropoles ont donc une importance à l'échelle nationale mais aussi à l'échelle internationale. Si cette importance à l'échelle planétaire a pu être limitée aux pays du Nord, les dernières décennies ont vu l'émergence des métropoles du sud comme Mexico, Shanghai ou Mumbai.
Le concept de mobilité désigne dans ce sujet à la fois les migrations (déplacements d'une durée longue : définitives, saisonnières ...), les navettes (aller-retour sur une journée entre le lieu de résidence et le travail) ou encore les simples déplacements au sein de l'espace urbain.
La ville est un lieu de mobilité car elle attire une masse de population de par les services et les activités qu'elle propose. Le problème est alors de faire converger et vivre un nombre important de personnes dans l'espace restreint qu'est la ville. La ville est aussi un lieu de mobilité sociale c'est-à-dire qu'elle est le lieu de flux de populations selon le niveau de vie. Ces mobilités engendrent la formation de quartiers, qui parcellisent l'espace et renforcent les difficultés des populations à bénéficier des migrations spatiales.
Dans quelle mesure les différentes mobilités urbaines et leurs conséquences montrent-elles que la métropole est victime de son attractivité ?
[...] Les mobilités sont alors effectuées par un déplacement spatial correspondant à une chute sur l'échelle sociale. L'appauvrissement semble se conjuguer inévitablement avec une exclusion en dehors des centres-villes vers la périphérie. Du fait de la pression foncière et les prix du logement augmentant, les populations les plus pauvres sont déclassées reléguées en périphérie. Les autres mécanismes de mobilité socio spatiale : des mécanismes qui renforcent les inégalités à l'accès aux mobilités spatiales Tout d'abord, on peut distinguer des mécanismes de mobilités souhaitées. [...]
[...] Conclusion Les entraves aux mobilités, qu'elles soient sociales ou spatiales sont des problèmes communs à toutes les métropoles. Les difficultés de mobilité spatiale accentuent le manque de mobilité sociale et inversement selon une logique cyclique. Cette logique témoigne de la non-maitrise des pouvoirs publics sur le fonctionnement des métropoles. Le problème posé est donc celui d'une politique de la ville en mesure de mettre en place des mobilités sociales et spatiales cohérentes structurées et organisées. La politique des métropoles doit donc être une politique sociale à l'échelle du territoire pour permettre des mobilités plus efficaces et accrues. [...]
[...] II] Des mobilités intra urbaines rythmées et complexifiées par la ségrégation socio spatiale Le mécanisme de déclassement : un moteur des mobilités sociales dans les métropoles Les métropoles voient en leur sein un rejet des populations les plus pauvres vers des poches de pauvreté ou des quartiers déshérités. Les zones de pauvreté peuvent se situer en centre-ville. C'est le cas du match boxes en Afrique du Sud, des anciens quartiers ouvriers en France (Belsunce à Marseille) ou encore des taudis. [...]
[...] Dans les métropoles des Sud, ces taudis résultent de la surpopulation dans les anciens appartements coloniaux. L'autre type d'habitat est le bidonville. Les bidonvilles naissent à la périphérie des métropoles et dans les interstices non occupés (le long des voies ferrées, routes). Ils se caractérisent par l'insalubrité, la précarité du logement, l'utilisation des matériaux de récupération employés pour bâtir les logements et la surpopulation. L'autre conséquence de la concentration de la population dans une seule ville au niveau national est le phénomène de macrocéphalie ou de primauté urbaine. [...]
[...] Les mobilités extra urbaines : le symbole de l'attractivité des métropoles Les métropoles se caractérisent et se différencient des autres villes par le fait qu'elles concentrent un grand nombre d'activités (régaliennes, financières, économiques). Ces activités attirent des populations non seulement par la qualité de vie et les services qu'elles engendrent mais aussi par les opportunités d'emplois qu'elles représentent. Le premier exemple des mobilités extra urbaines est celui de la déprise rurale (ou d'exode rural). En effet, au 19éme siècle pour les pays du nord et au 20e siècle pour les pays du Sud, les villes ont pris une énorme importance du fait de l'industrialisation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture