Il faut tout d'abord insister sur la complexité liée à la définition de la notion de montagne et la difficulté à cerner cet objet. En effet, même s'il existe des spécificités des milieux montagnards, il faut également reconnaître l'extrême diversité de ces milieux et des formes de mise en valeur dont ils font l'objet à travers le monde.
C'est ainsi que selon Raoul Blanchard, « une définition même de la montagne, qui soit claire et compréhensible, est à elle seule à peu près impossible à fournir ».
On peut reprendre par exemple la définition de la montagne proposée par le dictionnaire de la géo de Pierre Georges : « partie saillante de l'écorce terrestre, à la fois élevée, à versants déclives, et occupant une grande étendue », mais, à l'usage, cette définition apparaît trop floue, trop vague pour recouvrir toutes les situations. Elle met bien en avant 2 critères physiques fondamentaux que sont l'altitude et la pente (d'où résultent des notions fondamentales pour les relations sociétés/milieux en montagne comme l'étagement, les contrastes d'exposition et la complémentarité des milieux), mais toute la difficulté consiste à définir les seuils à retenir.
Le dictionnaire « Les mots de la géographie » tente de proposer des seuils, à partir de 1800 m pour la haute montagne et de 900 à 1800 m pour la moyenne montagne, tout en précisant cependant que ces seuils ne sont valables que pour la zone tempérée. Mais d'autres auteurs, par exemple considèrent que les Monts d'Arrée sont des montagnes, malgré une altitude de 384 m et des dénivellations minimes parce qu'ils s'élèvent au-dessus des cultures et des habitats. Ceci montre bien les limites des définitions basées uniquement sur des critères physiques (...)
[...] Or, le qualificatif méditerranéen implique lui aussi des problèmes délicats de délimitation, ce qui ne fait qu'augmenter encore la complexité d'une définition des montagnes méditerranéennes. En effet, compte tenu des reliefs importants qui bordent le bassin méditerranéen, les écosystèmes se modifient rapidement dès qu'on s'éloigne des côtes, et, étant donné que le caractère méditerranéen s'altère avec l'altitude, tout le problème est de savoir jusqu'à quelles limites on se trouve encore dans des milieux méditerranéens. Tout d'abord, si on prend l'exemple de la rive Nord Méditerranée, dans les étages les plus élevés, c'est l'influence montagnarde qui tend à l'emporter sur l'influence méditerranéenne. [...]
[...] On peut citer également d'autres stratégies visant à augmenter la valeur ajoutée de la production, comme la transformation à la ferme et la vente directe aux consommateurs qui ne cessent de se développer et qui permettent une plus-value pour l'agriculteur. L'essor du tourisme a facilité la mise en place de ces circuits courts de commercialisation et il a favorisé cette valorisation des produits régionaux, notamment dans les Alpes du nord. On peut citer l'ex des fromages et des vins de Savoie qui connaissent une bonne valorisation en relation avec l'essor du tourisme. [...]
[...] C'est à partir de la latitude de Rome que le caractère méditerranéen se généralise alors aux étages supérieurs. Dans le cas des Balkans (Dinarides du Sud, Macédoine et Nord de la Grèce), on a également une transition entre les 2 types d'étagement, montagnard et méditerranéen, qui est d'ailleurs marquée par l'existence de groupements intermédiaires spécifiques, caractérisés par la présence d'espèces forestières endémiques. A l'inverse, sur la rive Sud de la Méditerranée, plus on progresse vers le Sud, plus les milieux méditerranéens sont imbriqués cette fois avec des formations steppiques et désertiques et les effets de l'altitude sont inverses, puisque cette fois, ils repoussent les formations méditerranéennes vers les étages supérieurs. [...]
[...] A l'inverse dans le Tyrol autrichien, les stations de ski se sont implantées beaucoup plus bas où elles se sont greffées sur les villages existants. Ces stations sont situées parfois à moins de 1000m d'altitude, ce qui leur permet de bénéficier d'une double saison touristique. Par ailleurs, l'essor progressif de ces stations a été assuré par la population locale qui a notamment conservé la maîtrise du foncier. Dans certaines communes, plus des 3 quarts des agriculteurs accueillent des touristes, que ce soit en été ou en hiver. Dans un 1er temps, ils ont en général aménagé quelques chambres d'hôtes. [...]
[...] Après la Révolution Industrielle Suite aux aménagements hydro-électriques, les ressources énergétiques sont devenues déterminantes, entraînant à partir de la 2ème moitié du 19ème siècle une modification profonde de la vocation industrielle des montagnes. Ainsi, la production hydro-électrique est devenue un nouveau facteur de localisation des industries en montagne. En effet, il s'agissait de valoriser cette énergie qui était produite en abondance mais dont les coûts de transport étaient alors très élevés. C'est pour cette raison que les 1ères usines d'électrochimie et d'électrométallurgie (notamment basée sur l'aluminium) se sont implantées en pleine montagne, à proximité des centrales électriques. [...]
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