Les Midis français

Résumé du document

Vieille aire de civilisation liée à la colonisation romaine puis, au Moyen Age, à la langue occitane. Au XIXe siècle, ils ont été en grande partie « évités par l'industrialisation ». Climat agréable, chaud et ensoleillé. Au XXe siècle, c'est ce facteur qui s'est avéré prépondérant et qui a largement contribué à en donner une image positive. Depuis une quarantaine d'années, forte attractivité. Autrefois lieu d'émigration, elles sont devenues un réceptacle des hommes et des activités. Mais cet héliotropisme n'a pas profité également à tous les territoires, n'a pas entièrement effacé leur sous-industrialisation (...)

Extraits

[...] Les problèmes des arrière-pays. Dans le Sud-Ouest, de nombreux espaces restent à l'écart du développement général, en particulier les marges du Massif central et des Pyrénées, comprises dans la diagonale du vide. Malgré son image de département où il fait bon vivre, le Gers a perdu un tiers de sa population au cours du XXe siècle. A l'exception de la région de Lourdes (Hautes-Pyrénées), ville qui attire plusieurs millions de pèlerins chaque année, et de quelques zones de tourisme d'hiver (Piau Engali et Superbagnères dans les Hautes-Pyrénées, Font-Romeu dans les Pyrénées Orientales), les vallées pyrénéennes n'arrivent toujours pas à freiner l'exode rural. [...]

[...] Depuis une quarantaine d'années, forte attractivité. Autrefois lieu d'émigration, elles sont devenues un réceptacle des hommes et des activités. Ms cet héliotropisme n'a pas profité également à tous les territoires, n'a pas entièrement effacé leur sous-industrialisation. Et à l'échelle européenne, il n'est que relatif, à tel point que le géographe Roger Brunet se demande si on doit les considérer comme un sud des Nords ou plutôt comme un nord des Suds Le cadre régional Les Midis français pourraient s'appeler la région des deux mers Entre océan Atlantique et mer Méditerranée, ils occupent une vaste superficie de plus de 160000 km2 et regroupent environ 13,5 millions d'habitants. [...]

[...] Ils concentrent aujourd'hui les commerces et les services. La lagune a été assainie, aménagée, très souvent avec des immeubles pieds dans l'eau des marinas, des bassins de plaisance, des plages, ce qui permet une grande variété d'activités dans un espace confiné. Sur le cordon littoral sont rassemblés les loisirs sportifs, les hébergements de plein air (campings) en bordure des plages sur lesquelles les vacanciers peuvent s'entasser. La clientèle visée est jeune, familiale et appartenant plutôt aux classes moyennes. Elle se déplace principalement en voiture d'où les créations de nombreuses bretelles d'autoroute qui conduisent les estivants presque jusqu'au centre des stations. [...]

[...] Les lidos. Les lidos se localisent sur des côtes basses et sableuses où se sont formées des lagunes. Le Languedoc en est l'archétype, mais une partie du littoral de la Corse et des Landes offrent des paysages presque similaires. À l'inverse des rivieras, le tourisme de masse s'y est principalement développé grâce à la volonté des pouvoirs publics de mettre en valeur des espaces longtemps répulsifs. Sur la côte languedocienne, les actions entreprises s'étendent de 1955 (démoustication des étangs et lagunes) aux années 1970 (schéma directeur d'aménagement du littoral). [...]

[...] Les rivieras. Les stations installées sur des portions réduites de plaines littorales (souvent au pied de massifs montagneux) sont minoritaires dans le linéaire côtier des Suds. On en trouve en Corse (en Balagne, sur la côte occidentale, près de Calvi ou d'Ajaccio) ainsi qu'au pied des Pyrénées atlantiques (Biarritz). La riviera majeure est celle de la côte d'Azur (de Nice à Toulon), dont le climat protégé permet une double saison touristique d'hiver et d'été. La plupart de ses stations sont des villes anciennes dont la fonction touristique (pour une clientèle aisée) ne s'est affirmée que progressivement à partir de la fin du XVIIe siècle (Nice, Cannes ou Monaco, premier pôle du tourisme d'affaires azuréen). [...]