La population européenne est une des plus urbanisées au monde : les trois quarts des habitants vivent en ville. Les métropoles croissent, mais les centres sont saturés et l'espace urbanisé s'étend de toutes parts. L'urbanisation progresse dans tous les pays européens ; mais la population tend à se concentrer dans un nombre limité d'agglomérations.
En France, les aires urbaines de plus de 400 000 habitants captent la moitié de cette croissance. Les principales bénéficiaires de cette progression sont les métropoles nationales et régionales. Et la concentration est d'autant plus forte que leur rôle est mondial, ce qui leur assure des activités et des relations originales, au point que l'idée de « métropolisation » est parfois réservée à ces villes « internationales ».
[...] Une dorsale européenne, comparable aux mégalopoles des côtes orientales des ÉtatsUnis et du Japon, se marque par un tissu extrêmement dense allant du bassin de Londres à l'Italie du Nord et même du Centre, à peine interrompu à la traversée des Alpes ; centrée sur le Rhin et héritée des vieux chemins des marchands entre Orient et mer du Nord, par la Vénétie, la Lombardie et Gênes, elle concentre en Europe le maximum de richesses. Un anneau de métropoles brille en Europe du NordOuest. II associe à Paris et Londres les villes les plus puissantes, riches et actives comme Amsterdam, Francfort ou Zurich ; en son sein circulent les flux de biens, de monnaie et de personnes les plus intenses. [...]
[...] Métropolisation et réseaux urbains en Europe et en France 1. Urbanisation et réseaux urbains Comment expliquer l'accroissement du poids des métropoles ? La population européenne est une des plus urbanisées au monde : les trois quarts des habitants vivent en ville. Les métropoles croissent, mais les centres sont saturés et l'espace urbanisé s'étend de toutes parts Une urbanisation au profit des métropoles L'urbanisation progresse dans tous les pays européens ; mais la population tend à se concentrer dans un nombre limité d'agglomérations. [...]
[...] Paris polarise, anime et épuise un espace étendu et satellise les villes secondaires sur plus de 200 km. Vienne, voire Copenhague, lui ressemblent : leur taille et leur influence gardent la mémoire d'États bien plus grands dont elles furent jadis les capitales. Dans des territoires de plus faible densité, ou de configuration particulière comme l'Italie, le Portugal ou la Grèce, voire l'Écosse, des métropoles régionales conservent ou ont acquis une forte personnalité, telles Naples ou Bari, Porto, Salonique ou Glasgow et Édimbourg. [...]
[...] La couverture de l'ensemble du continent et la connexion des échanges tendent ainsi à favoriser quelques lieux clés assez également répartis, soutenus par trois grandes directions de circulation. Ce treillage de l'Europe contribue à l'organisation des réseaux urbains. La carte met en évidence la situation privilégiée de villes comme Paris ou Lyon, Trieste ou Vienne et Bratislava, Berlin ou Salonique. Les portes de l'Europe jouent leur rôle dans les échanges mondiaux, mais l'expansion de la circulation aérienne modifie la hiérarchie : si Rotterdam, Londres et Hambourg, ainsi que quelques ports méditerranéens, en tirent une part de leur activité, les portes sont d'abord les aéroports métropolitains. [...]
[...] Le couloir du Rhône et des plaines méditerranéennes impose sa propre logique d'urbanisation linéaire, où les hiérarchies peinent à s'établir, comme en Languedoc Vers une fusion de styles ? Une ville n'est pas seulement le maillon d'un réseau : toute ville a sa personnalité, son style, au terme de siècles de civilisations urbaines. Les villes anciennes se ressemblent peu : question de climat, de matériaux, de choix d'urbanisme, de spécialités. Les places, les terrasses, les parcs et jardins, l'architecture les différencient également. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture