La ville domine notre civilisation contemporaine. Les statistiques générales de la répartition de la population mondiale le montrent en premier lieu puisque, selon les chiffres officiels des Annuaires de l'ONU, à peu près les deux tiers de l'humanité habitent dans des villes. Les nations développées sont celles dans lesquelles les pourcentages sont les plus élevés, proches de 90 % comme aux Pays-Bas.
Dans les pays en voie de développement, le Tiers ou le Quart Monde, les chiffres sont nettement plus faibles : 40 % pour la Chine, 30 % pour l'ensemble de l'Afrique noire. Mais un formidable accroissement récent des métropoles du Tiers-Monde comme Mexico et São Paulo montrent qu'elles seront dans peu de temps les plus grands organismes urbains mondiaux.
La ville est donc le symbole de la civilisation contemporaine. C'est dans la ville que les évolutions de toute nature, technologiques, économiques, sociales, politiques, prennent naissance et se poursuivent puis se répandent partout et plus particulièrement dans les métropoles qui concentrent tous les pouvoirs.
Les métropoles représentent-elles une forme dominante de l'urbanisation contemporaine ? Sont-elles représentatives de l'organisation contemporaine de la cité, du développement des villes et de la population urbaine ? En quoi et comment représentent-elles l'urbanisation contemporaine ? Quelles sont leurs limites ?
[...] Les métropoles - une forme dominante de l'urbanisation contemporaine ? La ville domine notre civilisation contemporaine. Les statistiques générales de la répartition de la population mondiale le montrent en premier lieu puisque, selon les chiffres officiels des Annuaires de l'ONU, à peu près les deux tiers de l'humanité habitent dans des villes. Les nations développées sont celles dans lesquelles les pourcentages sont les plus élevés, proches de comme aux Pays-Bas. Dans les pays en voie de développement, le Tiers ou le Quart Monde, les chiffres sont nettement plus faibles : pour la Chine pour l'ensemble de l'Afrique noire. [...]
[...] C'est donc à ce double titre qu'ils constituent un facteur particulièrement dynamique de la métropolisation. Cependant, les métropoles se heurtent à des limites. Les transgressions territoriales, déjà observées dans les dynamiques d'urbanisation du passé, sont amplifiées. En effet, les problèmes sont relatifs aux effets de débordement, la commune centre offrant des prestations dont les communes environnantes bénéficient sans pour autant accepter d'en assumer les charges. Cela va entraîner de nouvelles modalités de gouvernance. De plus, les métropoles sont confrontées aux phénomènes d'étalement et de fragmentation urbaine. [...]
[...] En quoi et comment représentent-elles l'urbanisation contemporaine ? Quelles sont leurs limites ? Les grandes métropoles internationales ont d'abord une taille élevée de population, au moins plus d'un million d'habitants, dans l'agglomération, et surtout deux éléments nécessaires : un éventail de services tels que la population desservie dans un cadre étendu n'ait pas besoin d'aller ailleurs pour se les procurer et un rayonnement économique au moins sur un territoire régional très étendu et des relations internationales soutenues par l'existence de sociétés multinationales, de marchés financiers avec l'existence des bourses de valeur, la présence de grandes banques ainsi qu'une intense activité commerciale et des équipements culturels de qualité comme Paris, Londres, Madrid en Europe, mais aussi New York, seconde aire métropolitaine du monde et centre industriel et de service de premier rang, Chicago aux États unis sans oublier Tokyo et Osaka au Japon. [...]
[...] L'information immédiate, en temps réel, est devenue un facteur essentiel de leur dynamisme. Elle permet en particulier une spéculation monétaire et financière, caractéristique de l'économie actuelle, et accentue la mondialisation de cette économie. Ainsi, le secteur tertiaire est le plus gros employeur dans les métropoles mondiales devant le secteur de l'industrie. Les services aux entreprises et le tertiaire industriel accompagnent la croissance économique. Le secteur tertiaire dépasse le plus souvent la moitié de l'emploi total de la métropole et atteint presque à New York. [...]
[...] Leur habitat, souvent ancien, s'est dégradé et sert de refuge à une population pauvre, en grande partie immigrée, parce que c'est là que les logements, parfois de véritables taudis, sont les moins chers. C'est un des aspects de la ségrégation socio- spatiale qui caractérise les grandes métropoles. Les métropoles du tiers monde connaissent aussi cette occupation par les pauvres de certains quartiers dégradés de leur zone centrale. Le Caire en offre un exemple remarquable. Pendant des décennies, la vieille médina s'est densifiée par l'arrivée d'immigrants ruraux, remplaçant les anciens habitants aisés, partis vers de meilleures conditions de logement. [...]
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