Au cours du vingtième siècle, un grand nombre de mutations ont lieu au sein des grandes villes les mettant, ainsi, au cœur des interrogations sur l'avenir des sociétés industrialisées et urbanisées. Les hommes inventent de nombreux moyens pour communiquer, pour échanger, pour s'organiser ce qui engendre une attention toute particulière des chercheurs à la nouveauté territoriale. Le terme métropolisation, largement adopté dans le domaines des sciences spatiales et de l'aménagement, a été généralisé pour désigner le stade actuel de la territorialisation des régions et pays en intense développement.
Cependant, depuis une cinquantaine d'années, à travers divers processus, les métropoles tendent à se dilater et à se recomposer. Cette nouvelle dynamique nous pousse à nous poser la question de l'avenir des métropoles. Existe-t-il un nouveau type d'espace urbain se situant au delà des formes classiques de la ville définies jusqu'à présent?
En premier lieu, nous nous attacherons à définir quelques généralités sur la terminologie urbaine et à détailler la notion de métropole. Dans une seconde partie, en nous appuyant sur l'ouvrage de Pierre Veltz intitulé "Mondialisation, villes et territoires, l'économie d'archipel", nous tenterons de faire ressortir les différents processus de métropolisation. Enfin, il sera question d'exposer la vision nouvelle de François Ascher : dans son livre "Métapolis, ou l'avenir des métropoles", il propose une forme d'organisation de la ville au-delà de la métropole.
[...] L'efficacité par les relations prend le pas sur l'efficacité par les opérations. Les exigences de coopération au sein de la production sont accrues. Les organisations tayloriennes sont devenues contre- productives au regard des nouveaux critères de la concurrence. Pierre Veltz affirme : L'économie avancée fonctionne de plus en plus à l'extra- économique Le territoire joue un rôle essentiel dans la dynamique des entreprises : il est le point d'ancrage de toutes les composantes sociales, historiques et géographiques, il est plus ou moins doté de tous ces potentiels auxquels les entreprises doivent donner de plus en plus de priorité. [...]
[...] Les métropoles, par la grande variété des biens et des services qu'elles proposent, accroissent leur pouvoir d'attraction sur les consommateurs et sur les firmes. Pierre Veltz nuance cependant cette thèse : il est vrai que l'on peut aujourd'hui accéder à une gamme de services et de produits de plus en plus diversifiés sans pour autant se trouver dans une aire métropolitaine. Tout comme ce marché des produits, le marché du travail est lui aussi de plus en plus différencié, ainsi firmes et consommateurs sont attirés vers les grandes agglomérations où ils ont davantage la possibilité de satisfaire leur requête. [...]
[...] Qu'est-ce qu'une métropole ? 1. a. Définitions Avant de s'attacher à définir la notion de métropole, nous allons présenter différentes notions de la terminologie urbanistique afin d'éviter, par la suite, de faire l'amalgame entre certains termes. L'urbanisation dans le monde a beaucoup évolué et se caractérise aujourd'hui essentiellement par la métropolisation, c'est à dire la concentration des hommes, des activités et des richesses dans des agglomérations de plusieurs centaines de milliers d'habitant, multifonctionnelles, fortement intégrées dans l'économie internationale. En découlent, à différentes échelles de population ou à différents niveaux de fonctions, divers types de territoires urbanisés. [...]
[...] Dans les années 50- 60, c'est l'inverse : on assiste à un important phénomène de déconcentration massive d'emplois peu ou pas qualifiés vers des zones rurales jusqu'alors peu industrialisées : après avoir privilégié dans une première phase de déconcentration les pôles industriels traditionnels, les branches en expansion se dirigent massivement vers l'Ouest et vers le Bassin parisien, à dominante rurale. De plus, en 1955, l'agrément devient obligatoire pour toute extension de locaux en région parisienne. Le marché du travail ouvrier en région parisienne est extrêmement tendu dans les années 50, les ouvriers parisiens résistant à la déqualification et au travail à la chaîne. L'espace économique national se dessine selon une logique de bipolarisation : il s'organise selon un schéma centre-périphérie. [...]
[...] Ces nouvelles formes d'organisation et les dynamiques urbaines sont liées. Elles sont liées d'une part par des dimensions spatiales des nouvelles logiques de production, notamment la production à flux tendus renforce l'importance des transports et favorise les processus d'agglomération. D'autre part, elles sont liées aussi par évolution des conceptions de la gestion et des performances urbaines. Les notions d'incertitude, flexibilité, polyvalence sont omniprésentes, jouent un rôle de plus en plus important dans le champ urbain ; l'incertitude modifie les horizons de l'urbanisme, les modalités des règlementations et les jeux d'acteurs de la production urbaine. [...]
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