La mer d'Aral est en réalité un lac salé intérieur d'Asie centrale, situé dans le sud-ouest du Kazakhstan et le nord-ouest de l'Ouzbékistan, à environ 400 Km à l'est de la mer Caspienne. La mer d'Aral est parsemée de nombreuses îles, d'où son nom turc Aral-Denghis (mer îles). Osrov Vozrozhdeniya est la plus grande de ces îles.
Elle reçoit deux grands fleuves : le Syr-Daria, au nord-est, et l'Amou-Daria, au sud. Au cours des deux dernières décennies, la réduction de l'apport de ces deux fleuves très utilisés pour l'irrigation a fait baisser le niveau de la mer d'Aral depuis 1960 et cette nappe s'est ensuite séparée en deux parties en 1988 : la Grande Mer d'Aral méridionale, alimentée par l'Amou-Daria, et la Petite Mer d'Aral septentrionale, alimentée par la Syr-Daria.
Ses eaux fournissaient aux pêcheries locales des prises annuelles de 40 000 tonnes, tandis que les deltas de ses principaux affluents abritaient des dizaines de lacs plus petits et des marais et terres humides à forte diversité biologique couvrant 550 000 hectares. La mer d'Aral comptait une flore et une faune riche en diversité, en effet on dénombrait près de 300 espèces végétales différentes.
La salinité des eaux du lac a presque réduit la faune et la flore de la région. La pisciculture a considérablement diminué ; les eaux ont perdu leur transparence et ne sont plus peuplées d'esturgeons, de carpes ni de harengs. Les villes, comme Aralsk et Muynak, sont à présent situées à plusieurs kilomètres du rivage. Les tempêtes de sel et de poussière endommagent la flore du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan. Au début des années 1990, le bassin hydrographique de la Grande Mer d'Aral était d'environ 33 500 Km² ; celui de la Petite Mer d'Aral de presque 3 000 Km². En 1992, les deux nappes ne formaient plus q'un ensemble de 33 670 Km², ce qui classe le lac au sixième rang du monde, et au deuxième d'Asie.
Afin de mieux étudier la situation de cette mer, nous allons dans une première partie étudier ses caractéristiques puis dans un second temps, analyser sa catastrophe et ses raisons, et pour finir les conséquences.
[...] De 1974 à 1986, presque aucune goutte d'eau en provenance du Syr-Daria ne s'est déversée dans la mer d'Aral. De ce fait, et du fait également de l'énorme réduction, au cours de ces dernières décennies, du volume d'eau en provenance de l'Amou-Daria, le volume de la mer d'Aral a chuté de près depuis Sa faune et sa flore La flore et la faune planctonique du lac étaient pauvres, en quantité comme en variété car l'eau elle-même était pauvre en éléments nutritifs (surtout en azote et en phosphore). [...]
[...] La Banque mondiale a financé la création de 25 stations pour contrôler la qualité de l'eau potable dans toute l'Asie centrale. Elle projette aussi de contribuer à l'amélioration des pratiques agricoles, qui consomment dans la région beaucoup trop d'eau douce. Les experts estiment à 20 milliards de dollars le coût des initiatives nécessaires au développement et à la protection de l'environnement dans la région essentiellement pour moderniser l'agriculture, réduire la pollution des fleuves et purifier l'eau potable. Aujourd'hui, les pays d'Asie centrale, à court d'argent, ne sont pas en mesure de réunir seuls une telle somme. [...]
[...] La faune était donc déjà fragilisée avant que ne commence la montée de la salinisation et la baisse du niveau de la mer, on assistait déjà à de multiples crises de populations. Et l'augmentation de la pêche sur la mer, ne fera qu'accentuer le danger. Les pêcheries exploitaient surtout carpes, brèmes, et un poisson particulier nommé «vobla Les statistiques officielles annonçaient 20 000t annuelles en 000t vers 1955. Les prises s'étaient stabilisées à 45 000t en 1960, avant la salinisation progressive de l'Aral. [...]
[...] La digue financée au deux tiers par des crédits de la banque mondiale a coûté 86 millions de dollars. Avec la digue, la mer sera à 15 kilomètres d'Aralsk en 2OO7. L'écosystème de la mer d'Aral est depuis toujours plus ou moins stable, ceci est dû aux variations de salinité que la mer a connue depuis le début de son histoire. Mais également à la main de l'homme qui en introduisant des espèces extérieur et en diminuant le débit des affluant de la mer d'Aral, modifie son écosystème. [...]
[...] L'essentiel de la faune était caractéristique de la mer noire 2. Le drame de l'Aral 2.1 Les prémices du bouleversement écologique Le bouleversement écologique dont souffre la mer d'Aral, résulte d'une multiplication de différents facteurs. Depuis longtemps, le surpâturage nomade des steppes marginales des déserts a détérioré le tapis végétal. Les premiers voyageurs ont signalé, au Sud-est du Khorezm, des bois de saxaouls qui n'existaient déjà plus en 1875. C'est le besoin de bois de chauffage qui est la cause de la raréfaction de ces arbres. [...]
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