L'Asie du Sud-Est est une région très densément peuplée, on compte en effet près de 250 millions d'habitants dans cette région du monde. L'une des principales voies de peuplement de la péninsule indochinoise, et cela depuis le XIVème siècle, fut le Mékong. Comme de nombreux fleuves, il a servi d'axe de pénétration et a favorisé les échanges culturels de la région. Mais, son rôle actuel est moindre.
Il est classé troisième fleuve d'Asie avec 4200 km de long derrière le Yangzi Jiang et le Gange. Son bassin couvre près de 800 000 km² (795 000 km² précisément). On dénombre environ 60 millions de personne qui vivent directement dans son bassin versant, soit à peu près 25% de la population des pays traversés par le fleuve. La densité moyenne, tout au long du fleuve, est légèrement supérieure à 75 habitants au kilomètre carré.
Le Mékong est un fleuve international. Il traverse, en effet, la Chine, le Myanmar, le Laos, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam. Ce caractère international est source de richesse et de conflit.
[...] Aussi, c'est à la fin d'août et au début de septembre à Vientiane que l'on trouve une seconde pointe, la principale, dans la crue, près de deux mois après le début de la mousson humide. Il faut attendre les premiers jours d'octobre pour qu'elle ait atteint Phnom Penh. Fleuve de pays de mousson, le Mékong a donc un débit irrégulier. L'amplitude entre les plus basses et les plus hautes eaux est de 8 mètres à Phnom Penh mètres à Vientiane et près de 19 mètres à Louang Prabang, correspondant à une multiplication par vingt du débit. [...]
[...] De plus, la Thaïlande est le principal bénéficiaire du barrage de Pa Mong au Laos. En effet, il faut rappeler que le Laos exporte déjà les trois quarts de sa production de la centrale de Nam Ngum. Le poids de la Thaïlande est, il est vrai, écrasant si l'on considère les populations nationales : avec ses 30,6 millions d'habitants en 1965, elle dépasse ses trois partenaires réunis qui comptent 24,8 millions pour le Cambodge pour le Laos et 16,1 pour le Sud-Vietnam) selon les statistiques figurant dans l'atlas publié par le Comité. [...]
[...] L'avenir réserve des dangers qui menacent directement le fleuve : la natalité qui augmente dans les vingt prochaines années dans cette zone entraînera la nécessité de déboiser pour l'habitat, et l'utilisation de plus en plus grande de l'eau du fleuve pour la culture et la production industrielle. Le Mékong est entrain d'être mis en miettes et exploité jusqu'à l'épuisement. On craint qu'un jour, il se vengera sur les hommes. Bibliographie Ouvrages - Giret A., Des fleuves utiles et aménagés, Tome - Drouhet C., Sampers E., Le Mékong, Laos, Cambodge, Vietnam, Ed. Tallandier Historia, coll. Fleuves & Civilisations. [...]
[...] Cette crise révéla aussi les disparités existant entre les trois pays engagés dans le conflit indochinois et le quatrième, la Thaïlande, qui en profitait sans encore en subir les conséquences. Le programme à court terme du plan indicatif illustre bien cet état de fait. Le Vietnam, le Cambodge et le Laos ne bénéficient de projet que de seconde importance alors que la Thaïlande se taille la part du lion. Au Vietnam, seule la continuation de la poldérisation et de la lutte contre la salinité dans le delta sont prévus. [...]
[...] L'exploitation du fleuve, une source de conflit Chacun des pays traversés par le Mékong trouvent un intérêt particulier au fleuve. En effet, pour le gouvernement vietnamien, la multiplication des infrastructures hydroélectriques sur le Mékong risque d'engendrer une réduction du débit au point de menacer l'irrigation du riz dans la région du delta. Le Cambodge prône la défense des écosystèmes en particulier celui du Tonlé Sap qui se régénère au fil des crues et des décrues. Une baisse trop importante du niveau de l'eau serait à l'origine d'une catastrophe écologique importante. [...]
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