Le Japon présente une organisation territoriale très contrastée : cet archipel juxtapose des zones montagneuses relativement peu peuplées et une concentration urbaine unique au monde : la mégalopole. Celle-ci s'étend sur un ruban côtier long de 1 200 kilomètres et large d'une cinquantaine de kilomètres, en bordure du Pacifique. Cette partie du Japon constitue la première région industrielle et l'une de ses façades maritimes les plus actives du monde. Se déroulant sur près de 1 200 km, la mégalopole japonaise forme le plus long ensemble urbain du monde. Elle regroupe environ 100 millions d'habitants, soit près de quatre Japonais sur cinq. Occupant une partie du pays considérée depuis longtemps comme privilégiée, cette région a vu sa densité considérablement augmenter lors des années de « haute croissance », entre 1955 et 1975. On y trouve tous les grands centres industriels et portuaires de l'archipel : Tokyo et le port de Yokohama, Nagoya, Osaka et Kobe, ainsi que Hiroshima et Fukuoka, sur l'île de Kyushu.
Quels en sont les fondements économiques ? Comment l'espace y est-il organisé ? Quels sont les problèmes liés à la maîtrise de cet espace si densément occupé ?
[...] Cette partie du Japon constitue la première région industrielle et l'une de ses façades maritimes les plus actives du monde. Quels en sont les fondements économiques ? Comment l'espace y est-il organisé ? Quels sont les problèmes liés à la maîtrise de cet espace si densément occupé ? 1. Quels sont les fondements de la puissance économique de la mégalopole ? Se déroulant sur près de km, la mégalopole japonaise forme le plus long ensemble urbain du monde. Elle regroupe environ 100 millions d'habitants, soit près de quatre Japonais sur cinq. [...]
[...] Mais ces pôles ne peuvent toutefois enrayer la concentration croissante en faveur de la capitale. La mégalopole n'est pas un simple assemblage de métropoles en expansion. Elle comprend un réseau urbain de villes petites et moyenneset se caractérise par l'intensité des flux de circulation. Le train à grande vitesse, le Shinkansen, en est le symbole, mais le réseau ferroviaire local très dense, les autoroutes saturées, les ponts et les tunnels reliant les îles de l'archipel, au prix de prouesses techniques, participent à la construction de cet ensemble unique au monde. [...]
[...] L'archipel se trouve sur le trajet de typhons et de tsunamis, mais il est, surtout, situé sur une zone sismique très active. Les tremblements de terre de Tokyo en 1923 ( victimes) et de Kobe en 1995 ( victimes) en témoignent. Ces risques sont accentués par les formes qu'a prises l'urbanisation : habitat en hauteur, terre-pleins peu stables, proximité de l'habitat et d'industries dangereuses. Des mesures préventives ont été prises (définition de normes de construction antisismique, information des populations) mais le séisme de Kobe a montré leurs limites. Le Japon n'est pas à l'abri d'une catastrophe majeure. [...]
[...] Ce mouvement habitant a permis d'obtenir quelques améliorations, mais la dégradation persistante de l'environnement résulte de façon structurelle d'une urbanisation encore mal maîtrisée. À retenir La mégalopole japonaise, portion très limitée du territoire, concentre l'essentiel de l'activité économique du Japon. Dominé par Tokyo, véritable centre financier, économique et industriel, cet espace doit sa puissance à ses industries et à son équipement portuaire. Mais de telles concentrations urbaines et industrielles ne vont pas sans poser des problèmes environnementaux, d'autant plus que la mégalopole est située dans une zone sismique à haut risque. [...]
[...] La mégalopole est certainement le territoire de la planète où le milieu naturel a été le plus transformé. Le littoral a été ainsi fortement artificialisé par les terre-pleins ; à vocation industrielle pendant la haute croissance ces remblais sont aujourd'hui consacrés à l'extension du tissu urbain. Mais cette intense urbanisation s'accompagne d'une importante pollution de l'atmosphère et des eaux de surface. Si les émissions industrielles massives ont été réduites après les excès des années 1960-1970, la pollution existe toujours, quoique plus diffuse : elle résulte de la circulation automobile, de l'usage des engrais, des effusions ponctuelles de l'industrie, des déchets des populations. [...]
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